La cryothérapie est désormais disponible en ville

LA « MÉDECINE DU FROID » est utilisée de façon empirique depuis l'Antiquité. Hippocrate préconise l'utilisation de la neige ou l'immersion dans des torrents glacés pour le traitement des tuméfactions… «L'utilisation médicale du froid» avec des poches de glace, des sprays, est toujours utilisée généralement en complément de thérapies médicamenteuses. La neurocryostimulation (NCS) marque une évolution dans les traitements médicaux par le froid.

Le principe de la NCS, appelée également cryothérapie gazeuse hyperbare, est fondé sur l'application à la surface de la peau du froid à très basse température, sous forte pression provoquant un choc thermique. Des microcristaux de gaz (CO2) à une température de – 78 °C et à une pression de 50 bars sont projetés par balayage sur la peau à l'aide d'un pistolet acheminant le gaz. Ces cristaux, en frappant la peau, fondent par une réaction de sublimation. La température cutanée chute brusquement. Elle passe de 32 à 2 °C en trente secondes, provoquant un choc thermique qui entraîne une réaction immédiate par activation du système neurovégétatif. Cette réaction de l'organisme entraîne des effets analgésique, vasomoteur et myorelaxant, auxquels s'ajoute un effet anti-inflammatoire.

Très rapide, moins de 2 minutes.

Ce traitement par neurocryostimulation se démarque totalement des traitements par cryothérapie traditionnelle. Le traitement est très rapide, moins de deux minutes. Il ne provoque ni nécrose ni érythème. Les bénéfices thérapeutiques enregistrés par des études cliniques validées sont «liés au choc thermique et sont obtenus par des voies réflexes et naturelles», souligne le Dr Marc Rozenblat. Une étude comparative (Meeusen et coll.) portant sur l'impact de la NCS sur la douleur après une arthroscopie de l'épaule a montré une antalgie rapide, régulière, durable, et une utilisation considérablement réduite des antalgiques dans le groupe NCS versus le groupe placebo (les antalgiques étant à la demande pour les deux groupes).

Cette technique est utilisée en milieu hospitalier (CHU Strasbourg, hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, hôpital d'Instructions des armées à Brest…), en centres de la douleur, en centres de rééducation fonctionnelle, au sein d'équipes sportives (équipes nationales et comités olympiques en France, Belgique, Royaume-Uni, Italie, Allemagne…). Les indications sont multiples : en rhumatologie (rhumatisme inflammatoire et dégénératif, algodystrophie, tendinite, bursite, épicondylite, arthrose, etc.), en traumatologie du sport (entorse, déchirure musculaire…), en rééducation fonctionnelle, en soins postopératoires (chirurgie vasculaire, orthopédie, microchirurgie de la main, etc.), en neurologie (sciatique aiguë…), en anesthésie locale. Les appareils utilisés pour ces traitements en milieu hospitalier, mis au point et brevetés par Cryonic Medical, sont fixes ou avec une mobilité relative (Cryo, Cryoton 2). Plus récemment, un appareil entièrement portable (Cryo One) a permis une utilisation «sur le terrain», notamment lors de grandes compétitions sportives, comme lors du Mondial de football en 1998.

Maniable, simple à utiliser.

Aujourd'hui, Cryonic Medical, leader mondial de la neurocryostimulation, met sur le marché le dernier de la gamme, Cryosoft. Cet appareil, spécialement indiqué au cabinet médical et de kinésithérapie, bénéficie de toute la technologie de la gamme Cryonic, très maniable, simple à utiliser, permettant à un grand nombre de patients (notamment les personnes âgées) de bénéficier de cette technique non invasive aux résultats immédiats et prolongés dans de nombreuses pathologies aiguës ou chroniques. Les contre-indications de la NCS sont peu nombreuses : allergie au froid, troubles de la sensibilité cutanée, cryoglobulémie, syndrome de Raynaud.

D'après une conférence de presse organisée par Cryonic Medical avec, comme intervenant, le Dr Marc Rozenblat (médecin du sport à Colommiers).