La Fédération internationale de la Croix-Rouge annonce la création d'un fonds destiné à financer le traitement par antirétroviraux de ses collaborateurs, employés et volontaires touchés par le sida. « Nous estimons qu'au moins 200 000 membres de notre organisation vivent avec le VIH/sida », a déclaré Razia Essack-Kauaria, membre du conseil de direction de la fédération. Le fonds a été baptisé du nom du secrétaire général de la Croix-Rouge de Namibie, lui-même membre du conseil de direction et qui s'est consacré au programme de soins à domicile en faveur des familles victimes du sida, jusqu'à son décès en 2001. Il sera financé par des contributions volontaires annuelles des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que par des dons du personnel et d'autres donateurs. La priorité sera donnée à ceux qui n'ont, dans leur pays, pas d'autre possibilité d'accéder aux trithérapies. Dans un premier temps, la fédération espère pouvoir fournir un traitement à 300 personnes, au moins, sur une période de cinq ans.
Chirac : amplifier la prévention
A l'occasion de la Journée mondiale contre le sida, Jacques Chirac a réuni à l'Elysée une dizaine de spécialistes et de chercheurs, parmi lesquels les Prs Michel Kazatchkine (ANRS), Willy Rozenbaum (CNS) et Jean-François Delfraissy. Face à la progression « extraordinairement préoccupante » de la maladie, il faut « amplifier les efforts de prévention et notamment chez les jeunes ».
Le président a confirmé le versement par la France, au début de 2004, des 150 millions promis au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
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