Les avancées techniques sont telles que, aujourd’hui, tout patient atteint d’une hémopathie maligne peut jusqu’à 70 ans, à quelques exceptions près, bénéficier d’une transplantation de cellules souches hématopoïétiques provenant d’un donneur familial (frère, sœur, voire parents), d’un donneur volontaire non apparenté inscrit sur l’un des registres internationaux (14 millions de volontaires actuellement), d’un sang de cordon (60 000 unités stockées dans le monde) ou d’une autogreffe.
Dans le domaine clinique, des progrès immenses ont été réalisés en matière de techniques de conditionnement, c’est-à-dire de préparation avant l’injection du greffon. Les préparations se sont considérablement allégées et sont devenues beaucoup moins toxiques. Ainsi, les greffes de cellules souches sont de plus en plus proposées à des patients âgés ou à des patients fragiles, exclus jusqu’à il y a une dizaine d’années car ne pouvant tolérer des traitements intensifs ou des chimiothérapies trop lourdes. « Ces greffes dites à intensité ou à toxicité réduite font appel à des traitements plus ciblés et moins intensifs de chimiothérapie et/ou de radiothérapie », explique le Pr Mohamad Mohty, chef du service de greffe de moelle osseuse du CHU Hôtel-Dieu de Nantes.
Dans le domaine de la recherche, les nouveaux développements de thérapie cellulaire et une lignée d’autres cellules souches, les cellules souches mésenchymateuses génèrent beaucoup d’attention au sein de la communauté scientifique. Ces cellules présentes dans le tissu adipeux abdominal et le placenta peuvent être mises en expansion plusieurs millions de fois et être ensuite réinjectées.
Enfin, les développements les plus récents concernent la recherche sur les cellules souches pluripotentes induites qui, dans un futur proche, pourraient apporter de nouvelles sources de greffe.
Conférence de presse organisée dans le cadre du 37e congrès annuel de l’EBMT (European Group for Blood and Marrow Transplantation) et présidée par le Pr Norbert-Claude Gorin (Paris) et le Pr Alejandro Madrigal, président de l’EBMT, directeur scientifique de l’Institut de recherche Anthony Nolan (Londres) .
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