Cadavres, crimes, indices... Deux faits-divers, l'un pour les enfants, l'autre pour tous, sont mis en scène sur 1 000 m2 et constituent le décor d'enquêtes proposées aux visiteurs.
La balistique, l'entomologie, la génétique, l'identification vocale, l'anthropologie, la dactyloscopie, n'auront plus de mystère pour le visiteur qui décidera de se prendre au jeu. En entrant dans la peau de l'expert, chacun pourra prendre connaissance de l'ensemble des progrès scientifiques dont la justice se sert pour reconstituer le fait criminel et identifier ses auteurs. En bref, il s'agit de se frotter d'un peu plus près à la criminalistique, qui intervient dans des domaines aussi variés que les crimes de sang, le terrorisme, le trafic de stupéfiants, les agressions sexuelles, la délinquance économique, le banditisme ou les faux documents.
Un cadavre dans le zoo
Importée d'Australie, « Mystère à la ménagerie » est la première partie de l'exposition ; elle est destinée au jeune public. Le visiteur, invité à jouer le rôle de l'enquêteur, évolue de stand en stand, muni d'un petit carnet. L'approche ludique et interactive permet à chacun de réaliser des expériences qui fournissent les indices indispensables à l'identification du coupable. L'intrigue se déroule dans un zoo. Un bébé rhinocéros a disparu, et un gardien a été tué. Plusieurs employés sont suspects. Au fur et à mesure du parcours, l'apprenti détective recueille les éléments qui le mèneront au meurtrier.
Entre autres expériences, le public pourra observer sous un éclairage à ultraviolet les vêtements des suspects pour éventuellement retrouver des fibres provenant de ceux du gardien. L'ADN est également à la fête : divers profils sont à comparer. Autre étape, l'estimation de l'heure de la mort, en fonction de la température du cadavre et de l'air ambiant. Au stand balistique, il faut déterminer, grâce aux striations de la balle retrouvée sur le cadavre, quelle arme a été utilisée. Pour établir précisément les causes de la mort, le public participe également à l'autopsie virtuelle du corps. L'atmosphère se détend ensuite, quand on en vient à se pencher sur un autre indice : des excréments d'animaux retrouvés sur le lieu du crime. En comparant diverses moulures, il s'agit de déterminer l'identité de leur « propriétaire ».
Au terme du périple, qui prend une bonne heure, le détective en herbe doit conclure son enquête. Alors, qui est le coupable : la propriétaire du parc, la gardienne en chef, ou alors le spécialiste des petits mammifères ? Pour le savoir, direction le Palais de la découverte.
La seconde partie de l'exposition, fondée non plus sur l'interactivité mais sur la simple observation, aborde le déroulement d'une enquête. Le premier espace reproduit une scène de crime en plein Paris : un homme est tué par balle au volant de sa voiture. Une vidéo montre le travail de récolte des divers indices : ordinateur portable, pistolet, téléphone mobile, sang, cheveux, mégot de cigarette, pollen sur les sièges, empreintes digitales, etc. En allant dans la salle suivante, le public pénètre au coeur du laboratoire de police scientifique, où sont exploités ces indices. Sont notamment expliqués l'examen de la carte à puce du téléphone mobile ou de la mémoire du disque dur de l'ordinateur. Grâce à la collaboration de France Telecom, l'expéditeur des messages est identifié et localisé. Une fois les rapports d'expertise rendus, c'est à la justice de prendre le relais de l'enquête. La troisième zone reconstitue un tribunal. Chaque week-end, des comédiens imiteront les débats qui s'organisent autour de l'expertise scientifique. En suivant pas à pas l'évolution de l'enquête, le visiteur se fait une idée plus précise de son déroulement.
A l'affiche jusqu'au 14 juillet 2002, l'exposition sera ponctuée par diverses animations, telle la soirée « Cinéma noir » le 14 mars, ou la semaine du roman policier en mai.
Renseignements au 01.56.43.20.21.
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