La crémation progresse en France

Publié le 30/10/2001

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Si on est encore loin des chiffres de l'Europe du Nord, la crémation progresse en France : elle est passée de moins de 3 % des décès en 1985 à près de 20 % des décès en 2000 (105 000 crémations). En Suède, au Danemark, au Royaume-Uni, la crémation représente plus de deux-tiers des décès. Le crématorium du Père-Lachaise, qui répercute ces chiffres, explique la demande croissante de crémation par plusieurs facteurs : considérations écologiques, refus de la décomposition du corps en terre, frais moindres, crainte de l'abandon de la sépulture du fait de l'éclatement de la cellule familiale, laïcisation de la population (la crémation est acceptée officiellement par l'église catholique depuis 1963 mais la préférence reste à l'enterrement), manque de place dans les cimetières des grandes agglomérations, développement des crématoriums (98 actuellement). La crémation est plus volontiers pratiquée en milieu urbain et des régions à plus forte densité protestante comme l'Alsace et Provence-Côte d'Azur ont des taux importants de crémation.
Le crématorium du Père-Lachaise, qui est le plus ancien de France, situé dans un site classé, a été rénové par les Services funéraires-Ville de Paris, qui le gèrent depuis 1998 ; il permet d'organiser les cérémonies d'adieu avant le début de la crémation et « en présence du défunt », ce qui n'était pas le cas auparavant.
De leur côté, les Pompes funèbres générales et Roblot édite avec le concours d'associations comme Vivre son deuil des brochures pour les endeuillés (les étapes du deuil, la mort du conjoint, le suicide, la perte d'un enfant). Enfin, le groupe Rebillon lance à la veille de la Toussaint un site Internet (www.sosdeces.com), avec une équipe de professionnels pour répondre aux questions.

Le Quotidien du Mdecin