L E conseil d'administration de la caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) de Paris a examiné hier un plan de « remise en ordre ».
Compte tenu de ses 926 000 dossiers en souffrance au 3 mai, la plus grosse CPAM de France (1,5 million d'assurés) espère en effet « assainir profondément la situation pour le début de l'été », selon son directeur général adjoint Wilfred Smadja, même si la caisse ne parviendra sans doute pas, d'ici là, à combler totalement son retard estimé aujourd'hui à « 16 jours ouvrés ».
Sauf en cas de télétransmission avec la carte à puce Vitale, il faut compter un délai d'un mois pour le règlement des médecins parisiens pratiquant le tiers payant, comme pour le remboursement des assurés sociaux.
Situation conjoncturelle
A qui la faute ? Le directeur général adjoint de la CPAM de Paris rappelle que la caisse termine la troisième année d'installation du nouveau logiciel informatique baptisé « Progrès », qui oblige les agents à se former à tour de rôle. « Nous sommes aujourd'hui dans la situation la plus critique, explique-t-il, car on a fait un peu plus de la moitié du chemin en termes d'installation du logiciel. Les agents qui l'utilisent déjà manquent encore d'aisance et les autres sont dans les affres de la formation et de la préparation ».
Contrairement aux syndicats FO et CFDT, la direction de la caisse « ne plaide pas le manque de personnel à l'heure actuelle ». Wilfred Smadja affirme que la création d'emplois de longue durée n'est pas la solution adéquate pour « régler une situation très conjoncturelle », d'autant que la CPAM de Paris « refait son retard » dans la montée en charge de la télétransmission.
Quant à la surcharge de travail liée à la révision des droits, au 30 juin, des 95 000 anciens bénéficiaires de l'aide médicale intégrés automatiquement à la CMU en janvier 2000, le directeur général adjoint de la caisse reste serein : « On a pris les devants à partir de début mars en faisant quatre vagues d'envois pour leur demander des renseignements sur leurs ressources. »
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