Île-de-France

La cour des comptes tacle l’AP-HP

Publié le 21/04/2010

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Comme pour donner raison à la direction générale de l’AP-HP qui tente de lancer un plan de restructuration de l’AP-HP, la cour régionale des comptes d’île-de-France vient de rendre public un rapport qui tire un mauvais bilan de la gestion de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris. Ce rapport est fondé sur des données datant de 2007. Néanmoins, dès cette année, les rapporteurs estiment « que l’écart entre les dépenses et les recettes valorisées uniquement en fonction de l’activité était estimé, fin 2007, à près de 300 millions d’euros ». « Les différents engagements pris par l’AP-HP pour réduire ce déficit potentiel sont peu aboutis, faute d’avoir mis en place un suivi consolidé des différentes actions. » Si les hôpitaux sont découpés en pôle de taille satisfaisante, ces entités sont jugées inefficaces sur le plan médico-économique. Quant aux ressources humaines, leur gestion est des plus aléatoire. « La gestion du temps médical demeure contraire à la réglementation et l’absence de données objectives sur l’affectation de cette ressource aux différentes activités effectuées à l’AP-HP obère toute possibilité de vérifier la pertinence des financements qui leur sont accordés. » La prise de RTT, l’optimisation des plateaux techniques, la défense des « prés carrés »… Tout concourt à ce que l’AP-HP soit un modèle de gabegie et d’inefficience. Plus spécifiquement, le rapport relève que « l’hôpital Trousseau qui contribue aux recettes de l’AP-HP à hauteur de 2,23 % représente 8,56 % de son déficit ; l’hôpital Broussais-HEGP qui participe à hauteur de 4,91 % aux recettes totales mais contribue à son déficit à hauteur de 11 % ; l’hôpital La Pitié-Salpêtrière contribue pour 10 % aux recettes de l’AP-HP mais représente 16 % de son déficit. La chambre note que les six premiers hôpitaux (Rotschild, Trousseau, Avicenne, Broussais-HEGP, La pitié-Salpêtrière, Cochin) sont à l’origine, en 2007, de plus de la moitié du déficit global de l’AP-HP ».