Septembre marque la fin de la trêve estivale, et le début de propositions d’actions sanitaires et sociales.
Nos énarques ne se sont pas privés d’intervenir à ce sujet depuis quelques jours.
Tout d’abord notre ministre de la Santé a expliqué dans différentes tribunes que 15% des arrêts de travail étaient abusifs.
Cette affirmation martelée plusieurs fois a pour but de mieux recadrer le « travail » des praticiens qui sont à demi-mot jugés responsables de cette « dérive ».
En parallèle, le directeur de la CNAM explique qu’il faut faire évoluer la rémunération des praticiens, et qu’elle doit être en phase avec la « qualité » des soins.
Bref tous ces propos de nos responsables pointent nos défauts :
- Nous sommes trop complaisants avec les patients, et nous acceptons de leur donner des arrêts de travail sans discussions.
- Une meilleure connaissance des référentiels pour la prise en charge de nos patients semble nécessaire, car visiblement cela n’est actuellement acquis.
Au bout du compte on oublie que les généralistes sont actuellement bousculés par un emploi du temps de plus en plus chargé, et il me paraît inconvenant de charger la mule.
Avant de critiquer les médecins qui sont des professionnels responsables et compétents, messieurs et mesdames les responsables de tout poil, venez sur le terrain !
Ce n’est pas en martelant dans les médias des phrases assassines que notre système de soin a des chances de s’améliorer.
Au contraire, de tels propos risquent de détourner de plus en plus les jeunes du secteur libéral.
Peut-être que cette option est celle souhaitée par nos politiques ?
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