La Coordination nationale des sages-femmes, qui affirme regrouper « près de 3 000 sages-femmes du secteur public, du secteur privé (cliniques) et du secteur libéral » sur un total de 15 000, appelle à une semaine de manifestations dans plusieurs villes, afin d'exiger la « reconnaissance d'une profession médicale autonome », des « moyens » et « ce qui n'a pas été obtenu après le mouvement social du printemps ».
« La prochaine fois que les sages-femmes feront parler d'elles, ce sera pour annoncer la fermeture des maternités », souligne la Coordination. Hier, des actions étaient prévues à Lyon, Poitiers et Tours. La plus grande manifestation est prévue demain à 14 heures, avec un défilé prévu depuis la gare Montparnasse jusqu'au ministère de la Santé.
La Coordination a décidé de manifester à l'occasion de la réunion vendredi matin du groupe de travail sur le statut et la formation des sages-femmes, qui avait été créés au mois de mai par le ministère. Outre les représentants du ministre, il réunit notamment les directeurs d'école, les doyens de faculté et les syndicats. « Une réunion sur la formation avait déjà eu lieu le 4 juillet. La profession avait voté à l'unanimité pour la mise en place d'un cursus universitaire après le PCEM1 et la création d'unités de formation et de recherche (UFR) pour les sages-femmes. Or, ce n'est toujours pas en projet », déplore Sylvie Laberibe, de l'hôpital Louis-Mourier, à Colombes, membre de la coordination (1). Ce mouvement réclame aussi une indemnité de risque médico-légal de 2 000 F par mois. Si rien n'est obtenu, les sages-femmes envisagent de durcir le mouvement en novembre.
La seule mesure officiellement annoncée par Jack Lang est la création d'une première année d'études communes avec les étudiants en médecine de PCEM1.
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