« LE TABAC est le seul produit légalement autorisé qui entraîne la mort de la moitié de ceux qui l'utilisent régulièrement. » Ce qui signifie que sur 1,3 milliard de fumeurs, 650 millions mourront prématurément. L'OMS ne se lasse pas de répéter les chiffres : avec près de 5 millions de morts par an, le tabac est la deuxième cause de décès dans le monde et si la tendance actuelle se maintenait, le chiffre atteindra 10 millions d'ici à 2020.
Mais cette fois, le constat s'accompagne de raisons d'espérer et de moyens de lutte : la convention-cadre de l'OMS. Le texte avait été adopté à l'unanimité par l'Assemblée mondiale de la santé le 21 mai 2003, après trois ans d'âpres négociations et de pressions de la part des fabricants de cigarettes. Elle devait entrer en vigueur 90 jours après avoir été ratifiée par 40 pays, ce qui a été fait le 29 novembre 2004. La convention est donc aujourd'hui applicable par les 40 pays en question, auxquels se sont joints depuis 17 autres États, représentant au total 2,3 millions de personnes.
Ces pays, s'ils ne l'ont pas déjà fait, comme la France et de nombreux autres, ont trois ans pour prendre les mesures garantissant la présence de mises en garde sanitaires sur les paquets de cigarettes et cinq ans pour interdire complètement la publicité, la promotion du tabac et les activités de parrainage. La convention recommande également, entre autres, des mesures financières et fiscales dissuasives, « moyen efficace et important de réduire la consommation (...) en particulier chez les jeunes ».
« J'encourage tous les États à devenir parties à la convention et à appliquer l'éventail des mesures qui rendront le tabagisme de moins en moins attrayant, dit le directeur général de l'OMS, le Dr Lee Jong-wook. On pourra ainsi sauver des millions de vies, résultat qui sera le vrai succès de la convention. » Les États signataires devraient se réunir en février 2006 pour la première Conférence des parties, organe directeur de la convention.
Lutte antitabac
La convention OMS entre en vigueur
Publié le 28/02/2005
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> R. C.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7698
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