La Convention internationale sur le mercure, signée en 2013 sous l'égide de l'ONU est entrée en vigueur mercredi. Cette Convention, dite "de Minamata", du nom d'une ville japonaise dont des milliers d'habitants ont été empoisonnés pendant des décennies par ce métal a recueilli 128 signatures et fait l'objet de 74 ratifications.
Le texte vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure, sa production et son utilisation, en particulier dans la fabrication de produits et lors de processus industriels. Ce texte prévoit notamment qu'en 2020 des produits utilisant du mercure, comme les thermomètres, devront avoir disparu. En France les thermomètres au mercure sont interdits à la vente depuis 1998 et dans les hôpitaux depuis 1999. La convention donne aussi un délai de 15 ans aux Etats pour arrêter l'usage du mercure dans des activités minières.
La Convention de Minamata "pourrait être bénéfique à des millions de personnes affectées par cette substance toxique", a déclaré l'ONG Human Rights Watch dans un communiqué. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), au cours des 100 dernières années, les quantités de mercure présentes dans les 100 premiers mètres de profondeur des océans, et provenant d'émissions liées à l'activité humaine, ont doublé. Les concentrations dans les eaux profondes ont augmenté de 25%.
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