L'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) lance une mise en garde contre « la consommation excessive d'alcool et la consommation élevée de drogues » parmi les jeunes des Quinze et de la Norvège, à l'occasion de son rapport annuel. « Les jeunes ont accès désormais à un éventail plus large de substances et sont plus nombreux à les utiliser en association » avec des boissons alcoolisées, précise-t-il.
Parmi les produits illicites, le cannabis est de loin le plus prisé. Globalement, « la tendance à consommer de la droguecontinue à augmenter », et « de nouveaux problèmes surgissent, comme l'usage croissant de cocaïne dans certaines grandes villes ». Entre un et un million et demi d'adultes ont « un usage problématique » de stupéfiants, dont plus de la moitié sont des héroïnomanes. Les proportions les plus élevées sont observées au Luxembourg, au Portugal et au Royaume-Uni, avec de 6 à 10 usagers à problèmes pour 1 000 adultes. Les pays les plus épargnés semblent être l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Autriche, avec 3 pour 1 000.
Pendant la période 1990-2000, 3 103 jeunes de moins de 20 ans sont morts d'overdose. En 1990, on dénombrait 161 victimes et dix ans plus tard, 349.
L'OEDT publie également un rapport sur la situation dans les 10 pays qui doivent entrer dans l'Union l'année prochaine. Il met en évidence leur retard en matière de prévention et de réduction des risques. Et, pas plus qu'il n'existe de politique commune au sein des Quinze, il n'y en aura à 25 en 2004. Aussi, Georges Estievenart, directeur de l'OEDT, souhaite-t-il que le futur texte constitutionnel européen contienne des « principes de coordination, de standardisation et d'évaluation des outils » de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
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