A L'AFFICHE A PARIS
Reprise d'une proposition dramatique dont nous avions loué l'élégance et la force la saison dernière. Le texte de Junichirö Tanizaki ne perd rien de son caractère aussi envoûtant que dérangeant à être ainsi incarné tandis qu'un musicien, Hervé Bourde, accompagne les deux interprètes, Catherine Chauvière et Jacques Bondoux, qui signe la mise en scène. Histoire conjugale d'une perversité inouïe très délicatement transcrite.
Théâtre Artistic-Athévains, à 20 h 30 les mardi, vendredi, samedi, à 19 h les mercredi et jeudi, à 16 h les samedi et dimanche. Jusqu'au 10 février (01.43.56.38.32.).
« Porte de Montreuil »
Coucou, les revoilà ! Léa Fazer, qui a écrit et met en scène, Pierre Poirot et Scali Delpeyrat, qui interprètent cet inénarrable dialogue, ce diabolique dialogue qui n'est pas loin des « Diablogues » du grand Dubillard (un grand modèle), ne s'en lassent pas. Et nous non plus. Du talent, de l'humour, une façon merveilleusement fine d'être dans l'air du temps tout en s'en détachant. Bref beaucoup d'intelligence et de brio. Un divertissement épatant. Et c'est où, déjà, Porte de Montreuil ?
Rive Gauche, à 21 h 30 du mardi au samedi et à 17 h 30 le dimanche. Tarifs jeunes intéressants (01.43.35.32.31.). Le texte est publié aux Editions des Quatre-Vents. Et à 18 h, du mercredi au samedi, et le lundi à 21 h, « Moi, Bertolt Brecht », une mise en scène de Laurent Terzieff, avec Pascale de Boysson, Philippe Laudenbach et Laurent Terzieff.
« Histoire d'un merle blanc »
Un délicieux spectacle dont nous vous avions parlé l'an dernier, lors de sa création au théâtre du Nord-Ouest, chez Jean-Luc Jeener. Stéphanie Tesson, tout de blanc vêtue, dit avec une finesse et une sensibilité touchantes, ce texte d'Alfred de Musset. Le poète a mis beaucoup de lui-même dans l'«Histoire d'un merle blanc». Le monologue en sourd naturellement et la comédienne, mise en scène avec délicatesse par Anne Bourgeois, avec pour tout décor les lumières de Philippe Mathieu, incarne avec une légèreté de plume cet oiseau un peu mélancolique. C'est joli, frais, délié, une merveille de tendresse et d'humour.
Théâtre du Marais, 37, rue Volta, 75003 Paris (01.44.78.98.90.). Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 16 h. Jusqu'au 2 mars.
A L'AFFICHE EN REGION
« Huis clos »
Robert Hossein est en tournée avec sa mise en scène de « Huis clos », de Jean-Paul Sartre. Entouré de Natasha Amal, Mélanie Page, Yves Le Moign, il joue lui-même Garcin. Il fait halte un soir dans la ville où il a autrefois fait vivre l'idée même du théâtre et donne une représentation à la Comédie de Reims.
Comédie de Reims, vendredi 8 février, spectacle offert au public. Renseignements par la prese locale.
A L'AFFICHE EN BANLIEUE
« Od ombra od om o»
Un spectacle sous-titré : « Visions de Dante, Dante Aligheri, Ossip Mandelstam, Primo Levi ». Un spectacle conçu et réalisé par Lukas Hemleb, qui dirige des comédiens français, Charles Nelson, Grégoire Oestermann, Julie Recoing, Lucie Valon. On n'en sait pas plus. Mais le metteur en scène est très intéressant et les interprètes excellents.
MC 93 de Bobigny, à 20 h 30 du mardi au samedi, à 15 h 30 le dimanche. Jusqu'au 17 février (01.41.60.72.72.).
« Boris Godounov »
Le superbe spectacle réglé par le Britannique d'origine irlandaise Declan Donnellan avec des comédiens russes, spectacle présenté l'été dernier à Avignon, fait escale pour quelques jours aux Gémeaux de Sceaux. A ne rater sous aucun prétexte : il réussit, sans éroder l'esprit de l'uvre patriotique de Pouchkine, à lui donner des résonnances actuelles. Et c'est admirablement interprété dans un espace bi-frontal qui permet une excellente traduction du texte.
Théâtre Les Gémeaux de Sceaux, Grand Théâtre. Du 8 au 16 février à 20 h 45, dimanche 10 à 17 h, relâche lundi 11. Durée : 2 h 15, en langue russe avec surtitrages (01.46.61.36.67.).
« La Marmite »
Plaute traduit par l'excellente Florence Dupont. Plaute mis en scène par Brigitte Jaques, dont la vision de « Ruy Blas », de Victor Hugo, triomphe à la Comédie-Française. Plaute que l'on ne joue plus jamais. Un événement. Pour nous, on l'apprend à l'école, la pièce est la source de « l'Avare », de Molière ! Nous vous reparlerons plus longuement de cette production sophistiquée intellectuellement mais sans peur aucune de la farce. deux grands esprits, Gérard Wajcman et François Regnault, collaborateurs fidèles de Brigitte Jaques, ont inventé deux fins possibles. Elles sont jouées. Cerise sur la Marmite.
Théâtre de la Tempête, du mardi au samedi à 20 h, sauf jeudi à 19 h 30, dimanche à 16 h. Durée : 1 h 40 sans entracte (01.43.28.36.36).
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