La Conférence nationale des présidents (CNP) des unions régionales des médecins libéraux entend montrer qu'elle ne reste pas inactive. Alors que la plupart des dossiers sont bloqués par les échéances électorales et que plusieurs textes importants sont en attente de parution (décret modificatif de la FMC ou sur le Fics), la structure qui rassemble sous sa bannière les présidents de douze unions a annoncé avoir établi une première ébauche de convention avec la Fédération nationale des organismes agréés pour le développement de l'évaluation des pratiques professionnelles (Fenodep).
Dans ce document, qui n'est pas finalisé, les organismes s'engagent à informer les Urml des inscriptions de médecins libéraux de leur région à l'un des cycles d'EPP en précisant les dates effectives de début et de fin de cycle. Les unions informeraient pour leur part les médecins libéraux qui feraient la demande de la liste des organismes agréés proposant des sessions d'EPP aux médecins de leur région. Une motion commune a été arrêtée par la CNP et les organismes agréés. Ces derniers se sont engagés à mettre en place une «EPP simplifiée», selon des «critères stabilisés». Ils demandent que les décisions prises par la Haute Autorité de santé (HAS) soient communiquées en temps réel et que «des réponses et des engagements concrets en matière de financement», soient pris rapidement pour débloquer le dossier. La Fenodep, qui regroupe 35 organismes agréés, et la CNP estiment que le coût d'un cycle d'évaluation collective, évalué à «350 ou 450euros», est sous-estimé. Pour le Dr Philippe Boutin, président de la CNP, «cette estimation représente un tiers du coût réel d'une EPP pour répondre à l'obligation quinquennale». Plusieurs points importants restent flous. Les critères permettant de délivrer les 100 points d'évaluation doivent être précisés.
Les unions souhaitent que la situation des médecins habilités soit abordée sans détour. Les praticiens, sur lesquels s'appuyait le dispositif d'évaluation expérimental de 1999, ne doivent pas être les «sacrifiés des revirements technocratiques répétés», indiquent-elles.
Un second chantier : la TDU.
La CNP a par ailleurs travaillé avec les services de l'Uncam pour lever «les derniers obstacles techniques et politiques» à l'extraction des données du Sniram (Système national d'informations interrégimes d'assurance-maladie).
La société civile FSE CNP a choisi de passer commande à Libéralis d'une solution logicielle d'extraction et d'exploitation des données. La CNP a investi une subvention de 60 000 euros pour ce logiciel qui doit permettre aux unions de procéder à une «meilleure évaluation des besoins».
Sur les dossiers de l'évaluation comme sur celui de la transmission des données, la CNP souhaite parvenir à trouver enfin un terrain d'entente avec les dirigeants de l'Union nationale des médecins libéraux (Unml), qui rassemble les unions présidées par la Fédération des médecins de France (FMF). «Nos différences politiques ne doivent pas nous empêcher d'avancer ensemble sur les dossiers techniques pour lesquels il y a consensus», indique le Dr Philippe Boutin.
Le président de la CNP ne désespère pas de rassembler «la représentation la plus large possible» sur ces thèmes de travail lors de la prochaine réunion programmée le 16 juin prochain.
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