LA CONFÉRENCE nationale des associations de médecins libéraux (Cnamlib) lance à son tour une offensive contre la nouvelle convention médicale parue au « Journal officiel » du 11 février. Cette organisation, issue des coordinations de médecins spécialistes, affirme représenter environ 5 000 praticiens dans une cinquantaine de départements. Elle appelle les spécialistes à la rejoindre « pour organiser partout la résistance à la médecine médiocre et administrée qu'on prétend leur imposer ».
La Cnamlib « prend acte (qu') aucun moyen financier supplémentaire n'est réellement accordé aux médecins spécialistes libéraux pour assurer leur mission et faire face aux investissements en matériel et formation ». Elle explique en effet que « les maigres hausses d'honoraires accordées, en échange d'obligations d'économies, ne visent qu'à compenser la baisse présumée d'activité des spécialistes due au parcours de soins incitant à consulter en priorité un médecin généraliste traitant ».
« Il persiste une discrimination injustifiable économiquement et médicalement entre médecins spécialistes conventionnés [de secteurs I et II, ndlr], poursuit la Cnamlib. Le partenariat entre les caisses d'assurance-maladie et les médecins est inexistant, les caisses étant confortées dans leur pouvoir de sanction contre les médecins. »
La Conférence reproche aussi à la convention de ne s'attaquer à « aucune des causes structurelles du déficit de l'assurance-maladie » en visant seulement des « économies de fonctionnement ». Enfin, souligne la Cnamlib, « le parcours des soins préconisé et la tarification des actes sont totalement illisibles tant par les assurés que par les médecins, le nombre de cas de figure relevant d'une usine à gaz ». « Cette méthodologie ubuesque sera la source de litiges permanents entre les médecins, les assurés et les caisses d'assurance-maladie », prévient-elle, et « la charge de travail administratif » fera évoluer le système de santé « vers une déshumanisation programmée de la médecine ».
La Cnamlib défend « la pratique de tarifs économiquement justifiés », considérée comme une « obligation » pour les spécialistes, au regard de leur « entière responsabilité juridique » et du « coût de leurs investissements réguliers ». « Cette situation de crise perdurera », conclut-elle, tant que ne seront pas prises en compte ces contraintes des spécialistes et « tant que de véritables négociations n'auront pas été ouvertes pour en discuter ».
Accord conventionnel
La Cnamlib organise la « résistance »
Publié le 28/02/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7698
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