Le président de la CNAM, Jean-Marie Spaeth a déclaré, mercredi, à la sortie de son entrevue avec la ministre de lEmploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, quil allait dès la semaine prochaine « ouvrir des négociations avec les deux syndicats reconnus représentatifs des médecins généralistes ». Tout en indiquant « qu'il faut reconnaître que la mission dun généraliste va au-delà dune succession dactes médicaux », il a déclaré qu'il fallait « mettre fin à la spirale du volume des actes, autrement dit à un système où le médecin na pour seul moyen daugmentation de ses revenus que la multiplication du nombre de ses consultations sans que celles-ci répondent forcément à une nécessité médicale » .
Si le président de la CNAM ne propose pas une revalorisation générale du tarif de base, il a évoqué en revanche des revalorisations de consultations envisageables pour certains actes répondant à la prise en charge spécifique « dès lors que leurs contenus différenciés auront été définies sur des bases médicales ». Jean-Marie Spaeth a ainsi annoncé quil proposerait lors de cette rencontre avec les deux syndicats de médecins généralistes que soient étudiées « les modalités de rémunération de lastreinte à laquelle sont soumis les médecins, la nuit ou les jours fériés dans le cadre des gardes médicales organisées, de leur participation au service public des urgences médicales, des spécificités liées à la prise en charge continue des patients atteints de pathologies chroniques, ou des personnes âgées, ou des enfants dans les premières années de leur vie ».
Jean-Marie Spaeth a également indiqué que seraient étudiées « les modalités de rémunération des particularités liées à lexercice en milieu rural » ainsi que « la participation des généralistes à des réseaux de soins coordonnés qui impliquent différentes professions de santé ».
Aide à la télétransmission
Au menu des discussions figureront également « la poursuite des travaux déjà engagés en matière daide financière à linformatisation et à la télétransmission des feuilles de soins via le système Sesam-Vitale » ainsi que « la définition des aides qui pourraient être accordées pour inciter les médecins à sinstaller dans les zones où existent des besoins insatisfaits quil sagisse de zones rurales ou de quartiers difficiles de banlieue par exemple », a annoncé Jean-Marie Spaeth.
« Répondre au malaise des généralistes nécessite de savoir reconnaître la diversité de leur pratique comme la diversité de leurs aspirations, sans se limiter à une revendication uniforme et nécessairement réductrice. Cest lintérêt des patients, tout autant que celui des professionnels de santé qui ont besoin dune visibilité sur leur évolution professionnelle à moyen terme », a-t-il conclu.
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