DEPUIS qu’elle a officiellement signé le 7 août une convention d’objectifs et de gestion (COG) avec l’Etat, la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) connaît les moyens mis à sa disposition pour 2006-2009 : son budget de 21,9 milliards d’euros sur la période limitera à 60 % le taux de remplacement de ses agents bientôt en retraite et lui permettra, en revanche, de recruter 600 délégués d’assurance-maladie ou DAM supplémentaires. La Cnam doit maintenant décliner cette COG en négociant avec les caisses locales de son réseau des «contrats pluriannuels de gestion» (CPG) fixant des objectifs en matière de régulation des dépenses, de qualité de services et d’efficience.
Parallèlement, la Cnam est en train de peaufiner son projet d’entreprise 2006-2009 qui sera examiné par son conseil le 2 octobre prochain et présenté en régions jusqu’à la fin de l’année. Il s’agira du «carnet de route de l’assurance-maladie» pour les quatre années à venir, fondé sur les «valeurs fortes» qui lui sont propres, à savoir «la solidarité, l’égalité d’accès aux soins et la capacité de mobilisation des talents et des compétences internes», explique un document interne que s’est procuré « le Quotidien ».
A travers son projet d’entreprise, la Cnam entend «relever un défi majeur: être reconnue comme un acteur efficace et responsable». Et pour cela, la Caisse nationale devra «accroître l’efficience du système de soins» et «améliorer la qualité du service tout en maîtrisant les coûts internes».
L’information des assurés.
Renforcée dans ses prérogatives par la loi du 13 août 2004, la Cnam vise tout d’abord à «exercer pleinement [sa] mission de gestion du risque maladie et accidents du travail». Conformément aux orientations qu’elle s’est fixées, la caisse va développer à la fois «la prévention et l’information de l’assuré, la formation et l’information des professionnels de santé, le contrôle du périmètre de prise en charge collective, l’intervention sur l’offre de soins», et l’utilisation des tarifs pour agir sur le système de soins et les comportements des acteurs.
En outre, la Cnam va s’appuyer sur son offre de services, en «consolidant le service de base» (accueil, remboursements), en accentuant «la dématérialisation et les services en ligne».
Pour être en mesure de remplir ces principaux objectifs, la Cnam va s’efforcer d’accroître l’efficience de son réseau d’ici à 2009. A cette fin, elle mettra à contribution sa politique de gestion de ressources humaines, la réorganisation de son réseau (mutualisation des moyens), l’évolution de son système d’information et «la maîtrise de (sa) communication».
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