REFERENCE
La douleur est pulsatile, localisée en hémicranie, exagérée par l'effort ou les activités habituelles.
En l'absence de traitement, les crises durent de quatre à soixante-douze heures. Leur début est volontiers matinal, voire nocturne. Elles sont aggravées par les mouvements et s'accompagnent de nausées et/ou de vomissements. On ne retient le diagnostic qu'à partir de cinq crises. S'y associe également une photophobie ou une phonophobie. On retrouve parfois un caractère périmenstruel. A ce sujet, l'effet bénéfique de la grossesse sur les crises est classique mais parfois retardé jusqu'au début du deuxième trimestre. La migraine de « week end » se rencontre généralement chez des gens actifs et stressés.
On les appelle encore migraines accompagnées ou ophtalmiques... Les symptômes s'installent progressivement, sur plusieurs minutes, ce qui permet de les distinguer d'un accident ischémique transitoire ou d'une crise d'épilepsie partielle. Les auras les plus fréquentes sont visuelles, souvent à type de scotomes scintillant ou de phosphènes. L'aura visuelle peut être suivie d'une aura sensitive, à type de paresthésies généralement unilatérales, de topographie cheiro-orale, et plus rarement d'une aura aphasique. Dans la migraine dite basilaire, les symptômes de l'aura orientent vers un dysfonctionnement du tronc cérébral et des deux régions occipitales : troubles visuels bilatéraux, diplopie, vertiges, ataxie, troubles de conscience... Chaque symptôme de l'aura n'excède pas soixante minutes. L'aura est généralement suivie d'une céphalée, qui peut être moins spécifique que celle de la migraine sans aura. Dans certains cas, la céphalée est absente, on parle alors d'aura isolée.
Chez l'enfant, la fréquence de la pathologie migraineuse est estimée à 1,5 % jusqu'à 7 ans et à 5 % vers 15 ans.
La céphalée est plus souvent frontale que chez l'adulte, et la crise de durée plus brève. Les nausées et les vomissements, les douleurs abdominales sont souvent au premier plan. Ils s'accompagnent de photo- et phonophobie, d'une pâleur. L'activité physique majore la douleur. Le sommeil est généralement réparateur. Les auras visuelles sont parfois « extraordinaires », à type de micropsie, de macropsie ou de syndrome d'Alice au pays des merveilles.
Certains symptômes évoluant par crises, comme des vertiges paroxystiques, des vomissements cycliques, sont considérés comme des équivalents migraineux de l'enfance. Des explorations sont néanmoins indispensables pour éliminer les autres étiologies possibles à ces symptômes.
Dans la grande majorité des cas, le diagnostic de migraine est purement clinique et repose sur l'interrogatoire. Aucun examen complémentaire n'est nécessaire dans les formes typiques. Ce n'est qu'en cas de doute diagnostique qu'il faut recourir à des explorations, en premier lieu d'imagerie cérébrale.
Comment différencier migraines et céphalées de tension ?
.
MigraineCéphalée de tension
.
DuréeCrises de 4 à 72 heuresDe 30 minutes à 7 jours
.
Caractéristiques de la douleurUnilatéraleBilatérale
(au moins 2)PulsatileConstrictive
Empêche l'activité normalePermet l'activité normale
Aggravée par le mouvementNon aggravée par le mouvement
.
Symptômes associésNausées et/ou vomissementsPas de nausées
(au moins 1)Nette intolérance à la lumièreLégère intolérance à la
et au bruitlumière et au bruit
.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature