DES HOMMES et des femmes, non infectés par le VIH, ont été enrôlés dans deux essais contrôlés, randomisés à Rakai (Ouganda). Les hommes ont été répartis en deux groupes, l’un circoncis d’emblée, l’autre au bout de 24 mois (témoins). En ce qui concerne les partenaires féminines, elles étaient 648 pour le groupe circoncis et 597 pour le groupe témoin. Elles recevaient des informations et de quoi réaliser des auto-prélèvements vaginaux, à l’enrôlement, à 12 et à 24 mois. Les infections par papillomavirus faisaient l’objet de l’étude en ce qui concerne leur prévalence et leur incidence.
Au terme des deux ans, les données ont été disponibles pour 544 femmes du groupe circoncis et 488 du groupe témoin. Une infection par un HPV à risque était mise en évidence chez 151 (27,8 %) participantes du premier groupe et 189 (38,7 %) du second. Le rapport des risques est de 0,72. Au cours de l’essai, l’incidence des infections était moindre chez les partenaires d’hommes circoncis, avec 20,7 infections/100 personnes-an, contre 26,9, soit un ratio d’incidence de 0,77.
Malgré cela, le travail connaît quelques limites. Chez 20 % des femmes des deux groupes des prélèvements n’ont pu être obtenus à l’enrôlement, ce qui modifie peu les résultats dans la mesure où le taux est similaire dans les deux groupes. Les participants avaient dans l’ensemble une vie de couple stable, réduisant de ce fait le risque de contaminations. La détection des HPV, enfin, n’est pas toujours aisée dans la mesure où des infections antérieures peuvent se réactiver et les prélèvements être de qualité variable.
Les auteurs concluent que la protection conférée n’est donc que partielle et que la prévention conserve toute son importance.
« Lancet » doi:10.10.1016/S0140-6736(10)61967-8.
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