Xavier Bertrand a annoncé ce mercredi le maintien du service de chirurgie cardiaque au CHU Henri-Mondor (Créteil, Val-de-Marne), dont la fermeture était programmée par l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.
« Oui, ce service va rester ouvert. Henri-Mondor a un avenir, ce service également », a déclaré le ministre de la Santé, interrogé à l’Assemblée. « Nous avons connu une succession qui a été mal organisée (…) mais ce service et l’hôpital Henri-Mondor ne doivent pas être pénalisés en raison de ces problèmes passés. Il a repris une activité, en termes de quantité, des plus satisfaisantes et des plus favorables », a poursuivi le ministre, appuyant sa décision sur un rapport que vient de lui remettre l’inspection générale des affaires sociales (IGAS).
Le service de chirurgie cardiaque d’Henri-Mondor devait être fermé dans le cadre d’un mouvement de restructuration au sein de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), au profit de trois hôpitaux de Paris intra-muros. Pour Claude Evin, président de l’ARS d’Ile-de-France, cette fermeture s’imposait en raison de la trop faible activité du service. Mais une forte mobilisation des personnels, des élus et des responsables universitaires, associée à une importante campagne de pétitions (110 000 signatures) ont amené, en mai dernier, Xavier Bertrand à suspendre la fermeture du service et à demander un rapport à l’IGAS. Ce document stipule que « la fermeture de la chirurgie cardiaque à Henri-Mondor serait directement contraire aux orientations de la politique d’enseignement et de recherche en Ile-de-France », selon le ministre.
« Nous sommes satisfaits par cette victoire, qui est une victoire de la raison et de la mobilisation », a déclaré le Dr Fabien Cohen, à la tête de la coordination de défense du service. « C’est un encouragement pour Monsieur Evin de revoir sa conception de la démocratie sanitaire », qui pose « un énorme problème, et il va bien falloir qu’il change de stratégie ou qu’il s’en aille », a-t-il estimé. Pour le praticien, supprimer l’activité de chirurgie cardiaque à Mondor aurait eu « un effet domino parce qu’elle est financièrement très rentable » : « Réduire la chirurgie cardiaque, c’est remettre en cause toute la chirurgie, la formation des universitaires… », conclut le Dr Cohen.
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