La chasse aux résidences secondaires inhabitées

Publié le 22/05/2001
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R EGULIEREMENT, les maires des communes touristiques demandent au gouvernement de prendre des mesures pour éviter le développement des résidences aux « volets clos » en toute saison, préjudiciable à la fréquentation de leur ville. C'est de nouveau chose faite avec le dernier décret promulgué par le gouvernement.

Les propriétaires de résidences secondaires locatives négligent souvent les dépenses d'entretien et, un jour, le bien ayant mal vieilli, les volets en demeurent définitivement clos, ni les propriétaires, ni plus aucun locataire ne voulant y demeurer. D'après les études récemment réalisées, près de la moitié du parc des locations de loisirs aurait été retirée des circuits commerciaux pour cause d'inadaptation à la demande, notamment dans les stations touristiques de montagne.
C'est pourquoi, à la demande des maires, Michèle Demessine, secrétaire d'Etat
au Tourisme, vient de prendre des mesures visant à inciter les particuliers propriétaires à réinvestir dans leurs biens.
Le décret paru au « Journal officiel » du 23 avril donne naissance au statut de village résidentiel de tourisme. Il s'agit d'une zone géographique au sein de laquelle les propriétaires d'appartement pourront récupérer l'intégralité de la TVA sur les travaux de rénovation engagés. La loi impose peu de contraintes à la définition du périmètre de cette zone. Les maires seront donc entièrement libres dans leur choix.
Toutefois, il sera impossible à un propriétaire de bénéficier de ce dispositif seul. L'opération de réhabilitation en vue de la remise en location devra être réalisée par un exploitant unique regroupant au minimum vingt logements et les propriétaires devront obligatoirement signer avec cet exploitant un contrat de location d'une durée d'au moins neuf ans.
Les experts estiment que de 20 à 30 % des propriétaires d'hébergements anciens seront intéressés par cette mesure. Espérons que leurs comptes se confirmeront car, sur le plan de l'environnement, il est toujours plus souhaitable de rénover l'existant que de créer indéfiniment de nouveaux quartiers.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6923