COMMENCÉE par Jules Hardouin-Mansart en 1687 et achevée par Robert de Cotte après 23 ans de travaux, la chapelle royale de Versailles, chef-d’œuvre d’art sacré, célèbre son tricentenaire.
Dédiée à saint Louis, ancêtre et saint patron de la famille royale, la chapelle est le dernier édifice construit à Versailles sous le règne de Louis XIV, grâce à son obstination et au prix d’un très gros effort financier (plus de deux millions et demi de livres), alors que la France est engagée dans la guerre de succession d’Espagne. Elle est décorée par les plus grands peintres (de La Fosse, Jouvenet, Coypel) et sculpteurs du temps et d’un riche mobilier aujourd’hui dispersé ou disparu. Les deux niveaux, supérieur au-dessus de la porte d’entrée, réservé à la famille royale, et inférieur pour les fidèles, sont conformes à la tradition des chapelles palatines. L’orgue situé au-dessus du maître-autel a été occupé par François Couperin.
La cour y célébra jusqu’à la fin de l’Ancien Régime tous les grands événements du royaume, en particulier le mariage du futur Louis XVI avec l’archiduchesse Marie-Antoinette.
L’exposition évoque l’historique des quatre chapelles successives du château, les différents projets, avec les dessins de Jules Hardouin-Mansart et ceux des peintures préparatoires (la voute sur le thème de la Trinité) ainsi que ceux des trophées sculptés du rez-de-chaussée, pour lesquels furent mobilisés 110 sculpteurs.
Le mobilier liturgique (ciboire, crosse, calice et patène), offert par Louis XIV au Saint-Sépulcre de Jérusalem, revient pour la première fois à Versailles. Il témoigne de la somptuosité des liturgies de la chapelle.
Chapelle royale du château de Versailles, jusqu’au 18 juillet.
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