Dès les résultats partiels publiés le 24 octobre dernier, la fédération CGT santé action sociale se félicitait de son « score historique » et du fait que « plus d’un salarié sur trois a voté CGT ». Et elle prévenait que « consciente de sa responsabilité », elle allait « mettre tout en œuvre pour transformer cette confiance en luttes gagnantes ». Les résultats la placent à 33-35 %, près de dix points devant la CFDT (24-25 %) et FO (22-23 %). Un score qui conforte sa position par rapport aux élections de 2007, souligne-t-elle, en la portant en tête « dans l’ensemble des collèges cadres, techniciens, employés, ouvriers (A, B, C) ». Un très bon résultat, mais à tempérer à cause du recul de la participation, qui a chuté de près de sept points, passant de 55,95 % en 2007 à 48,63 % cette année. Une démobilisation étonnante, alors que la population hospitalière est réputée souffrir des réformes et évolutions actuelles.
La CGT, bien que grande gagnante du scrutin… conteste les résultats, dénonçant de multiples « erreurs manifestes dans la saisie effectuée par les agences régionales de santé ». Des ARS que la CGT accuse de ne pas être transparentes en refusant de fournir tous les résultats détaillés, y compris ceux par établissement. Près de vingt jours après les élections, le ministère de la Santé et la centrale syndicale n’étaient toujours pas tombés d’accord sur les résultats définitifs, la CGT revendiquant 34,98% des suffrages sur 949 446 électeurs, tandis que le ministère annonçait 33,51% pour 955 981 inscrits (FPH et autres statuts). Si l’écart ne bouleverse pas les rapports de forces syndicaux, il est significatif de ces élections dont le déroulement, de la préparation aux résultats, s’est fait dans la douleur.
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