BIEN QUE la régulation du flux sanguin artériel dans le système cardio-vasculaire ait fait l’objet d’une recherche intensive, les mécanismes précis qui la sous-tendent ne sont pas encore parfaitement compris.
La physiopathologie de l’endothélium vasculaire est au coeur des recherches. Couche monocellulaire tapissant la lumière des vaisseaux, l’endothélium est un organe dynamique qui exerce un rôle de régulateur sur le tonus, la structure et la fonction de la paroi vasculaire par le biais de différents stimuli physiologiques et la libération de nombreux médiateurs. Parmi ceux-ci, le monoxyde d’azote (EDRF : Endothelium- Derived Relaxing Factor) particulièrement étudié par Louis J. Ignarro, Robert F. Furchgott, Ferid Murad et à l’origine d’un prix Nobel de médecine (1998) joue un rôle essentiel sur la paroi vasculaire.
Des études biologiques récentes ont montré que la cellule endothéliale synthétise un certain nombre de médiateurs relaxant ou contractant les cellules musculaires lisses de l’intima.
Un accroissement du taux de cisaillement stimule, invitro, la synthèse de monoxyde d’azote (NO). Le NO, produit par oxydation de la L-arginine entraîne une vasodilatation et module la distensibilité du vaisseau ; en outre, il modulerait l’adhérence des leucocytes à l’endothélium.
La connaissance de ces différents mécanismes débouche le plus souvent sur des applications cliniques et permet la mise au point de thérapeutiques adaptées en pathologie humaine.
Différentes études ont montré qu’une dysfonction endothéliale, caractérisée par une réduction de la biodisponibilité du NO, est associée à une augmentation de la rigidité artérielle, au développement de l’athérosclérose, de l’hypertension artérielle (HTA) et qu’elle participe à l’augmentation de la morbi-mortalité cardio-vasculaire.
Le nébivolol combine deux activités.
Dernier-né des bêtabloquants, le nébivolol (Nébilox) combine une activité bêta 1-bloquante hautement cardio-sélective et une activité vasodilatatrice médiée par le NO.
Dans les études cliniques menées chez des sujets hypertendus, le nébivolol améliore les réponses vasodilatatrices aux agonistes endothélium dépendants tels que l’acétylcholine. En outre, à la différence d’autres bêtabloquants (aténolol), il réduit la vitesse de l’onde du pouls, marqueur de la rigidité artérielle.
Compte tenu de ses effets sur la fonction endothéliale, le nébivolol est susceptible d’avoir des effets cliniques bénéfiques indépendants de la baisse de la pression artérielle, notamment chez les sujets à haut risque.
Indiqué initialement dans le traitement de l’hypertension artérielle essentielle, ce bêtabloquant vient d’obtenir, au vu de son profil hémodynamique et des résultats de l’étude Seniors, une nouvelle indication dans le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique, stable de légère à modérée, du sujet âgé de plus de 70 ans.
Prague, symposium organisé par la Société européenne d’ingénierie et de thérapie cellulaire et tissulaire en partenariat avec les Laboratoires Negma-Lerads.
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