Dr Pascal Gendry*

« A la campagne, les généralistes ont aussi une vie sociale ».

Publié le 25/07/2010

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J’ai de la terre sous les ongles, je suis un vrai Mayennais et fier de l’être. J’avais trente ans quand je me suis installé à Renazé, il y a seize ans, en toute connaissance de cause, évidemment. Nous étions trois, aujourd’hui nous sommes quatre, adossés à l’hôpital local. Un petit jeune de 27 ans vient, en effet, de nous rejoindre. La preuve qu’on peut encore susciter des vocations. Il a fait le pari de venir chez nous alors qu’il habite à 60 km, parce que notre manière de travailler et la bonne entente lui plaisent. Ici, le médecin généraliste est un vrai médecin de famille et la vie à la campagne, c’est plus que jouable. Il faut arrêter de dire que les généralistes ruraux n’ont pas de vie sociale ou culturelle. A 25 km de Renazé, j’ai un théâtre national, nous avons le festival d’Anjou et il y a aussi un cinéma à Renazé même. Quant à la vie de famille, ma femme qui est aussi généraliste exerce à mi-temps à 10 km de notre domicile, nous avons toujours trois enfants et nous ne sommes toujours pas divorcés. Oui, le bonheur est dans le pré.

Installé en groupe à Renazé (Mayenne), 2 700 habitants.