Top départ. Le coup d’envoi de la campagne des libéraux de santé auprès des Français « sur les conséquences de la loi HPST » démarre très officiellement lundi prochain, 16 février. Avec un slogan qui annonce clairement la couleur : « Votre santé », notre combat ». Déjà, le Centre national des professions de santé avait préparé le terrain avec la publication, la semaine dernière, d’un sondage CSA montrant que les libéraux de santé jouissaient d’une très forte cote de popularité auprès des Français, (93% d’opinion favorable) qui les jugeaient de plus, à 86% « de bon conseil » et « à l’écoute ». Mais surtout que 69% de ces mêmes Français étaient opposés à la perte éventuelle du libre choix de leur praticien. Un risque, qui, de l’avis du président du CNPS, le Dr Michel Chassang, est bel et bien contenu dans le texte de loi « HPST », entré en débat cette semaine. Dans son collimateur, l’instauration de mesures contraignantes à l’installation des professionnels libéraux et la mise en place de Schémas régionaux d’organisations des soins ambulatoires, qui, « par nature, seront opposables », à un moment ou à un autre.
Lobbying intensif
Aujourd’hui donc, les professionnels de santé libéraux, avec cette campagne de communication d’ampleur, lancent leur deuxième salve avec la publication d’encarts dans une majorité de titres de la presse quotidienne et régionale. L’heure est au lobbying : « La crise ne justifie pas une santé au rabais. Parlez-en à votre député maintenant». « Nous avons en effet ciblé les agglomérations les plus importantes, ne serait-ce qu’avec Paris et la petite couronne, ce sont plus d’un million de personnes que nous comptons sensibiliser », explique l’une des responsables de la communication en charge de l’opération. « Mais ce n’est pas tout, poursuit-elle, nous allons nous adresser également aux différents titres de la presse professionnelle, de manière à ce que tous les libéraux de santé soient bien au courant des enjeux. En outre, en se dirigeant sur notre site internet, ils pourront télécharger et imprimer des plaquettes à apposer dans les salles d’attente ». Et engager, ce faisant, une discussion avec leurs patients. Dans l’idée de bénéficier d’une force de frappe accrue si, d’aventure, l’action de lobbying ne suffisait pas à faire reculer le gouvernement sur la mise en application de mesures de régulations sanitaires coercitives ? Au CNPS, on ne récuse pas la possibilité d’une prochaine « montée en puissance » du mouvement, même si aujourd’hui, en pleine période de discussion parlementaire, l’heure est à l’interpellation directe des députés. Cinq amendements ont d’ores et déjà été déposés. Tandis que dès lundi prochain, la philosophie de la revendication sera inscrite noir sur blanc dans les quotidiens : qu’il s’agisse de liberté de choix de leurs praticiens pour les uns, ou de liberté d’installation pour les autres, professionnels de santé libéraux et patients, même combat.
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