LA 1-BENZYLPIPERAZINE (BZP), drogue de synthèse proche de la MDMA, aujourd'hui légale dans de nombreux pays, puisque non référencée comme stupéfiant, et commercialisée sur Internet, a été placée sous surveillance à la demande de l'Agence sur les drogues de l'Union européenne (Oedt). Produit psychoactif appartenant au groupe des pipérazines substituées aryl, lequel inclut la MCPP et la TFMPP, il est susceptible d'engendrer de l'hypertension, de la tachycardie, des attaques, de l'anxiété ou de l'insomnie, certains symptômes durant parfois jusqu'à vingt-quatre heures. La BZP, absorbée par voie orale sous forme de comprimés, provoquerait des effets semblables à ceux de l'amphétamine. En 2006, treize Etats membres de l'Union plus la Norvège ont signalé à Europol des saisies de BZP en capsules, comprimés ou poudre.
L'Oedt a été chargé d'une évaluation par le Conseil de l'Union européenne, qui pourrait décider, à la fin de juillet, de soumettre la drogue à des mesures de contrôle. Les 27 seront tenus alors de mettre en place ses recommandations, conformément aux législations nationales dans les douze mois suivants. Depuis le 1er janvier 2007, la BZP est reprise sur la liste des substances interdites du code antidopage mondial.
En France, si son commerce et son usage sont autorisés, cela ne signifie pas qu'aucune poursuite pénale ne soit possible. L'article L.3421-4 du code de la santé publique réprime en effet la présentation sous un jour favorable des stupéfiants, mais également des «substances présentées comme ayant les effets de stupéfiants». Expliquer que la BZP est une drogue licite permettant d'avoir les mêmes sensations que celles recherchées avec des stupéfiants est une infraction punie de cinq ans d'emprisonnement.
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