Maladie fréquente, la rosacée touche le plus souvent les adultes après l’âge de 20 ans. Il existe plusieurs stades cliniques : érythème, couperose, bouffées vaso-motrices, forme papulo-pustuleuse puis fibrose.
Malheureusement, l’érythème et la couperose ne répondent pas aux traitements médicaux actuellement disponibles, seul le laser vasculaire offre une alternative thérapeutique pour les télangiectasies.
Toutefois, un traitement vasoconstricteur topique, le tartrate de brimonidine sous forme de gel à 5% – ou Mirvaso® –, a montré des résultats très encourageants dans la prise en charge de l’érythème présent dans la rosacée érythémateuse modérée à sévère. En effet, il diminue l’érythème en trente minutes, soit très rapidement, et possède une efficacité prolongée de 12 heures. Grâce à sa liaison sur les récepteurs adrénergiques alpha 2, ce gel a une action spécifique au niveau des microcapillaires sanguins du visage.
Une expérience américaine
Le médicament est commercialisé aux Etats-Unis depuis septembre 2013. Au 1er novembre 2013, plus de 50 % des dermatologues américains l’avaient utilisé avec un excellent retour des patients. Cependant, « la brimodinine traite uniquement l’érythème, souligne le Dr Hougeir (FAAD Atlanta, Etats-Unis). Et une fois l’érythème blanchi, les autres symptômes de la rosacée (télangiectasies, papules, pustules), s’il y en a, deviennent alors plus visibles. A ce moment, là il faut savoir recommander le laser. »
Les effets secondaires de la molécule utilisée en topique sont légers à modérés et surtout locaux : aggravation de l’érythème, de la rosacée, sensation de brûlure, flush, céphalées. La prise d’un traitement concomitant (cyclines, métronidazole..) n’augmente pas la fréquence de ces effets secondaires. L’AMM européenne du Mirvaso® est attendue à la fin de ce mois et le lancement du médicament en France devrait avoir lieu au printemps.
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