À L’INSTAR de nombreuses régions françaises, la Bretagne se fait vieille : 112 000 Bretons avaient plus de 80 ans en 2000, ils seront 180 000 en 2010, avant même l’échéance du nouveau schéma régional d’organisation sanitaire (Sros) qui doit s’adapter à cette donne démographique. Accent y est donc mis sur la prise en charge des patients en aval des soins aigus, sur le renforcement de la place des hôpitaux locaux, sur la médicalisation des établissements de soins de suite, sur la prise en charge des syndromes Alzheimer et apparentés, sur l’articulation des soins de ville avec les secteurs médico-social et social... et, plus que dans d’autres Sros, sur le nécessaire développement de l’hospitalisation à domicile (HAD), les planificateurs considérant que cette forme d’alternative à l’hospitalisation classique peut constituer en Bretagne «une réponse adaptée aux besoins sanitaires et socio-démographiques des cinq prochaines années».
Dans la région, six structures d’HAD seulement existent (deux publiques, deux privées à but lucratif et deux associatives) – cinq fonctionnent effectivement. Toutes sont implantées dans des sites urbains et leur rayon d’intervention ne dépasse pas les 25 km. Les pathologies qu’elles prennent le plus souvent en charge sont les pathologies cancéreuses et les soins palliatifs sont leur mode d’intervention prédominant. Soucieux d’étendre l’HAD bretonne aux accidents vasculaires cérébraux, aux pathologies pneumologiques, psychiatriques, pédiatriques, neurologiques..., le Sros se fixe comme objectif la création d’une structure par territoire de proximité (soit dix-sept au total, localisées autour de Fougères/Vitré, St-Malo/Dinard, Dinan,Saint-Brieuc/Lam- balle/Quintin, Guingamp, Trégor-Goëlo, Morlaix, Brest, Quimper/Concarneau/Douarnenez/Pont-l’Abbé, Le Faouet/ Quimperlé,Lorient/Port- Louis, Vannes/Auray/La Roche-Bernard/Belle-Ile, Redon, Rennes/Brocéliande/Vallons- de-Vilaine, Carhaix, Pontivy/Loudéac, Ploërmel/Males-troit/Josselin).
Dans ses annexes, en matière de restructuration de l’offre de soins, le Sros breton encourage fortement les coopérations (entre le CHU de Brest et l’hôpital de Morlaix pour que soit maintenue une activité de réanimation à Morlaix, par exemple, ou bien encore avec la constitution de pôles public-privé à Dinan ou à Guingamp). Dans le domaine chirurgical, là où d’autres ferment les petits blocs, le schéma breton a plutôt tendance à maintenir l’activité «sous réserve» de la réalisation des futurs objectifs quantifiés. C’est ainsi que les centres hospitaliers de Landerneau, de Carhaix, de Douarnenez, de Quimperlé, de Redon, de Vitré et de Paimpol « sauvent », pour l’instant, leur chirurgie.
Sur www.quotimed.com, Les Sros région par région (rubrique Dossiers web)
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