Bien qu'elle reste sous-diagnostiquée, la BPCO serait responsable en France de 10 000 à 20 000 morts par an et il existe environ 60 000 insuffisants respiratoires chroniques nécessitant une oxygénothérapie au long cours. Elle devrait se situer, en 2020, au 3e rang des causes de mortalité, juste après les pathologies cardio-vasculaires ischémiques et les maladies neurovasculaires.
Cette maladie atteint aussi les femmes (30 %). Il existe un fort lien de causalité entre tabagisme et BPCO. Néanmoins, il existe d'autres facteurs de risque. Contrairement à une idée répandue, cette affection n'atteint pas que les sujets âgés puisque 60 % des patients ont moins de 65 ans et 24 % occupent un emploi à plein temps.
La qualité de vie de ces patients est grandement atteinte : pour plus de la moitié d'entre eux, l'essoufflement apparaît à la montée d'un étage ; pour un patient sur quatre, s'habiller, se lever ou effectuer de petits travaux ménagers est source d'essoufflement ; dans 17 % des cas, cette dyspnée apparaît après quelques minutes de marche seulement, pour 19 % en parlant ; ce symptôme est trop sévère pour s'éloigner du domicile pour 8 % des sujets et dans 11 % des cas, il est même présent au repos (Rennard et al., Eur Respir J 2002 ; Piperno et al., Respir Med 2003).
L'inflammation de la bronche
La BPCO tue chaque année des milliers de personnes en France et dans le monde. A l'origine de ces décès, de multiples facteurs font l'objet d'une recherche active et sont de mieux en mieux compris. Au cur du processus, l'inflammation de la bronche va être à l'origine de dommages importants des bronches et des alvéoles pulmonaires, avec hypersécrétion de mucus, altération progressive de l'épithélium muco-ciliaire (ce qui aggrave l'obstruction bronchique et favorise la survenue d'infections), ainsi qu'une distension pulmonaire, corrélée à l'intensité de la dyspnée. Les exacerbations accélèrent le déclin de la fonction respiratoire et sont à l'origine d'au moins 10 % de la mortalité en cas d'hospitalisation. Au-delà du nécessaire sevrage tabagique au plan thérapeutique, il est donc essentiel de prendre en compte l'ensemble de ces facteurs en cause pour soulager le plus efficacement possible les patients.
Depuis le 23 mai 2003, les médecins français peuvent traiter leurs patients atteints de BPCO sévère avec Seretide Diskus 500/50 µg/dose. Ce médicament associant un bêta-2 mimétique de longue durée d'action, le salmétérol 50 µg, et un corticoïde inhalé, le propionate de fluticasone, est désormais indiqué en deux prises par jour « dans le traitement symptomatique de la BPCO sévère (VEMS < 50 % de la valeur théorique) chez des patients présentant des antécédents d'exacerbations répétées et des symptômes significatifs malgré un traitement broncho-dilatateur continu ». Grâce à la conjugaison d'action de ses deux principes actifs, Seretide Diskus constitue un traitement complet et efficace.
En effet, Seretide Diskus améliore la fonction respiratoire des patients dès les premiers jours de traitement et au bout de quelques semaines, il soulage les symptômes de manière significative (Vestbo J. et al.), notamment l'essoufflement, la toux et la fréquence des réveils nocturnes. Seretide Diskus a également montré son efficacité sur les exacerbations. En effet, après une année de traitement Seretide Diskus réduit de 30 % le taux d'exacerbations modérées/sévères et de 42 % le taux d'exacerbations nécessitant des corticoïdes par voie orale comparée au placebo (dossier d'AMM). Cette efficacité s'accompagne d'une bonne tolérance globale.
L'indication dans la BPCO n'est pas remboursable actuellement (demande en cours).
Conférence de presse organisée par les Laboratoires GlaxoSmithKline, à laquelle participaient les Prs G. Huchon (hôpital Hôtel-Dieu, Paris) et P. Devillier (CHU Reims), ainsi que les Drs J.-P. Orlando (CHG Aubagne) et I. Boucot (Laboratoires GlaxoSmithKline).
Le seul système poudre unidose
Le système d'inhalation Diskus est le seul système poudre unidose prêt à l'emploi, commercialisé en France, qui permet une inhalation indépendante du flux inspiratoire, même à bas débit. Avec ses 60 doses unitaires préremplies, le Diskus assure la délivrance d'une dose adaptée et constante des deux principes actifs de la première à la dernière prise. Seretide Diskus est inscrit sur la liste I, agréé par les collectivités et remboursé à 65 % dans l'indication asthme.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature