LE CONSEIL RÉGIONAL de Bourgogne a organisé la semaine dernière une « soirée interactive » afin de lutter contre la désaffection des étudiants pour la médecine générale et plus particulièrement celle exercée en milieu rural. Des rencontres avec des médecins déjà installés ont animé cette réunion.
En partenariat avec la MSA (Mutualité sociale agricole), l'URCAM (union régionale des caisses d'assurance-maladie) et l'URML (union régionale des médecins libéraux), la soirée a rassemblé une centaine de futurs professionnels de santé (étudiants en médecine générale, infirmiers, kinésithérapeutes) qui étaient venus écouter les témoignages des méde- cins en milieu rural.
La Bourgogne est la sixième région française présentant la plus faible densité de médecins généralistes libéraux. En 2007, la région n'en comptait que 102 pour 100 000 habitants, contre 111 en moyenne nationale.
Idem pour la densité des chirurgiens-dentistes qui n'étaient que 50 pour 100 000 habitants, contre 64 en moyenne nationale, pour les infirmières libérales (91 pour 100 000 habitants, contre 107 au niveau national) et les masseurs-kinésithérapeutes (64 pour 100 000 habitants, contre 80 à l'échelle nationale).
Ces constats démographiques ont décidé le conseil régional et ses partenaires «à joindre leurs efforts pour améliorer l'attractivité du territoire bourguignon auprès des jeunes formés», a- t-il indiqué.
En ce sens, des «aides financières aux étudiants» des 2e et 3e cycles de médecine sont attribuées depuis 2005 pour les «sensibiliser à l'exercice de la médecine générale en milieu rural» et favoriser ainsi l'installation de nouveaux professionnels de santé.
«Quarante-neuf d'entre eux en ont bénéficié», et depuis 2007 des aides identiques sont attribuées aux étudiants dentistes, infirmiers et sages-femmes dans le cadre d'un « contrat de prérecrutement » dans un établissement de santé de Bourgogne. «Trois cent quatre-vingt-sept contrats ont été signés depuis 2004», a précisé le conseil régional.
Enfin, ce dernier a indiqué « soutenir financièrement la création des maisons de santé pluridisciplinaires et des maisons médicales de garde», afin de faciliter l'accès aux soins dans un périmètre de proximité, et de contribuer au maintien et à l'implantation de nouveaux professionnels de santé.
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