L ES musiciens professionnels qui ont travaillé leur art dès le plus jeune âge présentent, par rapport à des sujets témoins appariés, une distribution particulière de leurs substances grises cérébrales. Des chercheurs allemands et britanniques ont, en effet, rapporté, au cours de la 53e réunion de l'Académie américaine de neurologie (AAN), que le fait de jouer de façon intense d'un instrument de musique était associé à une majoration du volume de la substance grise au niveau des régions sensitivo-motrices primaires droites et gauches, du sillon intrapariétal gauche, des noyaux gris centraux gauches et de la région présylvienne postérieure gauche.
Les neurologues ont procédé à des examens anatomiques par IRM du cerveau de quinze musiciens professionnels âgés de 15 ans et plus, et ils ont comparé ces données avec celles de sujets témoins. Les résultats de cette étude semblent indiquer qu'il existe une adaptabilité de la croissance et de la plasticité des tissu gris cérébraux, en réponse à une stimulation intensive au cours de la période de maturation cérébrale. Mais les chercheurs n'excluent pas que cette répartition particulière puisse aussi être congénitale et représenter un substrat anatomique au « don » pour la musique.
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