La boisson Outox, qui promet de stopper rapidement l'ivresse et devait être lancée vendredi en France, est contrainte de revoir ses arguments publicitaires sous la pression du gouvernement, sous peine d'être interdite à la vente. La société luxembourgeoise qui commercialise ce produit explique qu’il permet d’«accélérer la chute du taux d'alcool dans le sang et permettre de recouvrer plus rapidement un état normal». Ce soda à base de fructose, d'acide ascorbique et d'arômes, permettrait, selon la société, de générer une baisse «significative» du taux d'alcoolémie dans le sang entre 45 minutes et 1 heure après son absorption (selon le sexe, le poids, l'âge de chaque individu). Des arguments remis en cause vendredi par le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli, qui a appelé Outox à se mettre en conformité avec la réglementation européenne « et de ne pas commercialiser ce produit tant que sont mis en avant des effets non évalués scientifiquement sur l'organisme.» Pour le secrétaire d'Etat, les vertus supposées de cette boisson «n'ont pas fait l'objet d'une évaluation par les autorités scientifiques européennes», c'est-à-dire l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), ce que prévoit pourtant la législation communautaire. Dans un communiqué, Roselyne Bachelot s’est félicitée de cette décision.
La boisson Outox a fait l'objet de vives critiques de la part d'associations, la Prévention Routière et CLCV réclamant même son interdiction, tandis que M. Novelli a appelé "à la vigilance des consommateurs", en particulier les jeunes, sur ce type de produits. Le breuvage devait être mis en vente sous forme de canettes de 25 centilitres, au prix unitaire de 3,99 euros.
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