La BIVALIRUDINE, un nouvel anticoagulant (dont le nom de marque est Angiox), donné dans le cadre des syndromes coronariens aigus (SCA), réduit le risque d’hémorragie majeure de 47 % par rapport aux associations standards. La molécule se montre également efficace dans cette indication.
Les résultats de l’étude ACUITY (Acute Catheterization and Urgent Intervention Strategy), l’une des plus grandes menées sur l’évaluation des anticoagulants dans les SCA, et conduite par le Centre médical de l’université de Columbia, sont publiés dans le « New England Journal of Medicine ».
Cette étude montre une réduction du nombre de patients présentant une hémorragie majeure dans les deux groupes de patients traités par bivalirudine, comparativement au groupe recevant de l’héparine associée à un inhibiteur de GPIIb-IIIa. Comme en témoigne un moindre besoin de transfusion.
Les patients sous bivalirudine seule ont des taux identiques de complications ischémiques : infarctus du myocarde, procédures de reperméabilisation après une réobstruction de la coronaire ou décès. Les taux de complications liées à une hémorragie ont aussi été moindres sous bivalirudine.
Plus de 13 000 participants ont été enrôlés dans l’un des trois groupes de l’étude ACUITY. Le premier a reçu l’un des deux types de traitement standard : héparine et/ou énoxaparine (Hbpm), associée à un inhibiteur de GPIIb-IIIa. Le deuxième groupe a reçu la bivalirudine et un inhibiteur de GPIIb-IIIa. Le troisième groupe a reçu la bivalirudine seule.
La bivalirudine est commercialisée depuis l’an dernier en France dans l’indication : «Obtention d’un effet anticoagulant chez les patients subissant une intervention coronaire percutanée» (source : « Vidal »). Cette étude explore le produit dans des situations plus critiques, comme celle des SCA.
Le Dr Gregg Stone, qui a dirigé l’étude, indique : «La bivalirudine est en elle-même suffisamment efficace pour être utilisée seule, avec l’avantage de réduire les complications et d’améliorer les suites évolutives chez les patients présentant un SCA.» Lorsqu’un patient présente des symptômes de SCA, il est mis au plus vite sous traitement anticoagulant pour éviter que ne survienne un infarctus du myocarde.
« New England Journal of Medicine », vol. 355, n° 21, 23 novembre 2006.
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