Vos malades ont lu
« Sciences et Avenir », juin
Le marché s'adresse aux 15 millions de Françaises de plus de 40 ans qui espèrent prévenir les effets délétères du vieillissement cutané. Dragées et capsules anti-âge trônent désormais à côté des traditionnels cosmétiques en application cutanée. Et cela marche. Trois produits se partagent la faveur des consommatrices : Oenobiol Anti-âge, du laboratoire du même nom, Imedeen Classic, du laboratoire Ferrosan, et Innéov fermeté de L'Oréal/Nestlé. La nouveauté, c'est que ces laboratoires se sont engagés dans une démarche systématique d'évaluation : études in vitro, puis chez l'animal et chez l'homme. Certains, comme le Dr Jean-Pierre Césarini (hôpital Rotschild, Paris) se disent déjà « impressionnés », commente le magazine « Science et Vie ». Le concept de « beauté intérieure », introduit par le Dr Marie Béjot (laboratoire Oenobiol), semble pouvoir être validé. Des trois études, celle d'Innéov semble avoir les résultats les plus spectaculaires : « Les essais publiés montrent clairement, sur des cellules cutanées de femmes ménopausées un renouvellement de l'épiderme et une augmentation de la synthèse de collagène », explique pour le magazine Christine Lafforgue (chercheur à Châtenay-Malabry). L'effet final est un lissage du relief cutané observé au bout de six mois.
L'épisiotomie n'est plus systématique
« Elle », 2 juin
Sa pratique était devenue presque systématique, surtout aux Etats-Unis, où 90 % des femmes se la sont vues proposer lors de leur premier accouchement. En plus de soulager la souffrance ftale, l'épisiotomie est censée éviter la déchirure complète du périnée et une incontinence urinaire ou une descente d'organes. Mais des études réalisées dans les années 1980 n'ont pas confirmé les bénéfices attendus, en particulier pour l'incontinence urinaire. « Elle » fait le point avec le Pr Tournaire et le Dr Sophie Gaudu, de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, où les décisions sont prises aujourd'hui au cas par cas : le nombre d'épisiotomies a été réduit de 47 % à 30 %, entre 1996 et 2002, pour environ 2 500 accouchements par an. Les cas de déchirure complète du périnée n'ont pas augmenté, même si les petites déchirures sans gravité sont un peu plus élevées. Mais l'épisiotomie garde ses indications. Les femmes qui en ont peur ne doivent pas hésiter à prévenir leur médecin. La douleur disparaît en quelques semaines après une cicatrisation en 5-6 jours. Toutefois, une douleur ou une gêne peut persister pendant plusieurs mois.
Ces médecines émergentes
« Madame Figaro », 6 juin
Qu'elles s'appellent oligothérapie, aromathérapie, phytothérapie ou même homéopathie, elles ne sont pas reconnues comme des médecines à part entière, mais elles ont leurs spécialistes et de plus en plus d'adeptes. La raison de cet engouement tient peut-être au fait qu'elles constituent une alternative aux médicaments à problèmes. Comme l'explique le Dr Jean-Michel Morel, médecin phyto-aromathérapeute, à « Madame Figaro », « les pouvoirs publics eux-mêmes nous incitent à limiter nos prescriptions d'antibiotiques, d'antidépresseurs, de tranquillisants, d'anti-inflammatoires... La phytothérapie permet alors de répondre aux patients qui attendent de nous un soulagement. » Leur mode d'action commence à être compris, leurs principes actifs, posologie, limites, seuil de toxicité sont étudiés. La conséquence est que ces médecines doivent être réservées à des spécialistes. Même l'oligothérapie prescrite pour prévenir les conséquences d'éventuelles carences est aujourd'hui utilisée pour ses effets curatifs : le magnésium par exemple pour la déprime, les états anxieux et les troubles du sommeil. Quant à l'homéopathie, la seule qui soit remboursée, son mode d'action reste particulier : elle ne s'intéresse pas au symptôme mais à ce qu'il « exprime » et se « rapproche ainsi de la psychanalyse ou de la médecine chinoise », analyse le Dr Jean-François Masson (hôpital Bichat).
La maladie d'Ötzi, l'homme des glaces
« Pour la science », juin
En septembre 1991, des randonneurs, découvrent à 3 200 mètres d'altitude, dans les Alpes d'Ötzi, près de la frontière australo-italienne, le corps d'un homme immergé dans un glacier. Dix ans plus tard, Jim Dickson, Klaus Oegel et Linda Handley livrent à la revue « Pour la science », les résultats de leurs recherches. L'homme de 1,59 m est mort probablement à 46 ans, il y a 5 400 ans, comme l'ont prouvé des datations au carbone 14. Ötzi, c'est désormais son nom, présente par ailleurs une anomalie congénitale rare : l'absence de la douzième paire de côte. Si l'étude des plantes et résidus alimentaires trouvés dans son estomac, son côlon et son rectum, montre que l'homme était omnivore, le mystère sur les causes de la mort reste entier. Assassinat (une pointe de flèche a été retrouvée sous son épaule gauche) ou maladie ? « Quoi qu'il en soit, l'homme ne semble pas avoir été en bonne santé au moment de sa mort », estiment les scientifiques. Trois lignes sur ses ongles témoignent d'une grave maladie au cours des six derniers mois de son existence, avec un dernier épisode plus grave de deux semaines, deux mois avant sa mort. L'hypothèse suggérée est celle d'une infection intestinale avec fortes diarrhées. On sait par ailleurs qu'il utilisait des tatouages de charbon, dans des zones proches de points d'acupuncture, sans doute pour soigner une arthrite.
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