LE Dr PATRICK PELLOUX, président de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), de longue date en poste au service des urgences de l'hôpital Saint-Antoine, a été muté au SAMU de Paris. Un changement d'affectation consécutif, selon lui, au «harcèlement» dont il aurait fait l'objet de la part des responsables de son service.
Le Dr Pelloux estime que ce sont ses activités syndicales et médiatiques qui lui ont valu de faire l'objet de «pressions» de la part de sa hiérarchie directe. Coincé par ce qui ressemble fort à une querelle de personnes, l'urgentiste avait déjà, en juillet dernier, mis sa démission dans la balance ; recevant le soutien, entre autres, de la direction de Saint-Antoine et du ministre du Travail, Xavier Bertrand, il n'avait finalement pas mis sa menace à exécution. Une conciliation entre Patrick Pelloux et son chef de service avait été organisée au milieu de l'été qui, manifestement, n'a pas porté ses fruits…
Le très médiatique président de l'AMUF, auteur de chroniques dans « Charlie Hebdo » et invité régulier des plateaux de radio et de télévision, est en première ligne pour la défense de la médecine d'urgence – et plus largement pour celle d'une certaine idée de l'hôpital public – depuis la fin des années 1990. Il a largement contribué à la reconnaissance de sa spécialité. En 2003, il a été l'un des premiers professionnels à donner l'alerte sur l'ampleur de la catastrophe sanitaire liée à la canicule. Il l'a fait avec un dénommé Pierre Carli, directeur du SAMU de Paris. Son nouveau « patron », donc.
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