AUJOURD’HUI s’ouvre à Nairobi, en Afrique de l’Est, la 12e Conférence internationale sur le climat, sous l’égide des Nations unies, qui doit « garantir la pérennité et le renforcement des efforts engagés pour lutter contre un phénomène qui menace l’humanité et l’économie mondiale ». Parmi les chantiers prioritaires seront traités l’« après-Kyoto » (le protocole, qui a été ratifié par 156 pays, mais pas par les Etats-Unis et l’Australie, expire en 2012), l’enrôlement des grandes économies émergentes, comme l’Inde, la Chine ou le Brésil, dans les efforts de lutte contre l’effet de serre, et l’aide aux pays en développement dans ce domaine.
« Nous voulons expliquer aux pays émergents que les nations industrialisées n’y parviendront pas seules, a indiqué à l’AFP le secrétaire exécutif de la convention de l’ONU sur les changements climatiques. Mais il faut pouvoir leur montrer l’exemple et leur dire que ça marche. »
Le mécanisme de développement propre (MDP), un dispositif de Kyoto, permet aux gros pollueurs de financer des projets énergétiques et industriels propres pour réduire leur facture de gaz à effet de serre. A ce jour, 375 projets de ce type auraient été validés (et 900 sont en attente), qui représenteraient au total d’ici à 2012 une baisse d’émissions de CO2 équivalente à celles du Royaume-Uni et de l’Espagne réunis. Mais ils sont inégalement répartis.
Selon un rapport de l’économiste britannique Nicolas Stern, l’impact socio-économique du changement climatique est équivalent à celui des deux guerres mondiales ou de la crise de 1929. En 2001, le groupement intergouvernemental sur l’évolution du climat avait pronostiqué un réchauffement planétaire de + 1,4 à + 5,8 °C au moins d’ici à 2100. Les simulations en laboratoire ont depuis confirmé ces pronostics. Le curseur est actuellement pointé sur + 2 °C au moins.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature