L’indemnité forfaitaire de déplacement (IFD) passe de 2 à 2,50 euros et l’acte de kinésithérapie (AMK) augmente de 5,6 %, soit une revalorisation de la lettre clé à 2,15 euros, au lieu de 2,04 euros. « Nous aurions préféré une lettre clé à 2,20 euros, mais il faut tenir compte du contexte économique qui nous entoure et trouver un savant équilibre pour aboutir à des revalorisations réalistes et réalisables », tempère Alain Bergeau.
En échange de ces avancées, les kinésithérapeutes, comme les infirmiers avant eux, font des concessions sur leur liberté d’installation. Dans les zones surdotées, toute nouvelle installation sera conditionnée au départ préalable d’un confrère. « Mais nous avons obtenu la diminution de moitié du nombre de professionnels concernés, de 14 000 à 7 000 », précise Alain Bergeau. « Concrètement, seuls 300 kinés ne pourront pas s’installer où ils le souhaitent. » Les incitations font également partie du dispositif, puisque les quelque 2 000 professionnels des zones très sous-dotées, et, grâce à l’avenant, sous-dotées, pourront bénéficier de l’équivalent de 5 800 euros d’aides sur 3 ans (1 000 par an, plus la prise en charge des cotisations). « Ces aides iront aux jeunes, mais aussi à ceux qui sont déjà en activité pour favoriser l’existant », souligne le président de la FFMKR.
Au chapitre de la simplification administrative, le 1er syndicat des kinés a obtenu la suppression totale de la demande d’accord préalable (que les professionnels devaient adresser à l’assurance-maladie pour effectuer les soins prescrits). Elle est maintenue uniquement en cas de dépassements des seuils fixés par les référentiels.
L’accord conventionnel devrait être définitivement signé après retour d’un courrier envoyé au ministre de la Santé. La FFMKR demande à Xavier Bertrand de garantir que le zonage défini avec l’UNCAM ne pourra être modifié par les ARS qu’à hauteur de 5 %, et que les centres de rééducation seront soumis, au même titre que les libéraux, aux restrictions d’installation en zone surdense.
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