Entre 2007 et 2013, le taux de chirurgie ambulatoire (hospitalisation de douze heures sans hébergement de nuit) a progressé de 32 % à 43 %, soit une hausse de 1,7 point par an, preuve d’une réelle dynamique.
Pour autant, juge un rapport IGAS/IGF, le rythme actuel ne permettra pas d’atteindre l’objectif d’une pratique ambulatoire majoritaire dès 2016, but pourtant fixé par Marisol Touraine.
Les experts ont donc imaginé plusieurs scénarios à moyen terme (2018 et non 2016), permettant de mettre en œuvre « raisonnablement » les réformes envisagées. Selon la progression retenue (transfert en ambulatoire des séjours de chirurgie conventionnelle), le potentiel maximal de chirurgie ambulatoire s’établit à 65,6 %, le scénario le plus modeste aboutissant à un taux de 54,8 %. À la clé, 689 millions d’euros d’économies pour le scénario maximal et 417 millions d’euros pour le plus bas.
Conditions
Dans tous les cas de figure, le transfert de l’hospitalisation conventionnelle vers l’ambulatoire procure « trois types d’économies ». Le premier poste concerne les réductions d’effectifs (équipes de nuit et de week-end) et de charges (logistique et hôtellerie) liées à la fermeture des unités d’hospitalisation complète.
Dans un second temps, la création d’unités de chirurgie ambulatoire est source de gains de productivité (une fois l’organisation stabilisée). Exemple : alors qu’une équipe médicale encadre 12 lits en hospitalisation classique, une équipe en ambulatoire prend en charge 18 patients (sur 12 places), compte tenu du taux de rotation. Une réduction de la masse salariale en résulte.
Enfin, le développement de l’ambulatoire a pour conséquence la réduction de l’activité conventionnelle (et donc la fermeture de lits) dans le cadre d’une réorganisation territoriale.
Reste que, prévient le rapport, plusieurs conditions devront être réunies pour changer de braquet : des ressources très mobiles au sein des établissements (et entre eux), des réorganisations internes (locaux repensés, équipes formées) ou encore un accompagnement renforcé du retour à domicile et une meilleure coopération ville/hôpital.
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