Alain Juppé (RPR) a indiqué sur RFI que le gouvernement qui sera nommé la semaine prochaine devra « commencer à ouvrir le dossier des retraites et à traiter le problème de notre système de santé qui se porte très mal ».
Est-ce à dire que la nouvelle équipe - en admettant que Jacques Chirac soit élu - aura à cœur de satisfaire certaines des revendications des médecins libéraux en grève depuis le 15 novembre pour exiger, entre autres, une augmentation de leurs honoraires ? C'est en tout cas ce que demandent et ce qu'espèrent les syndicats à l'origine de ce mouvement et les coordinations de médecins généralistes. L'une des revendications communes à tous les syndicats - y compris au syndicat MG-France qui ne participe pas à la grève des gardes ni aux opérations « ponts sans toubib » - consiste à demander au gouvernement de suspendre les poursuites engagées par les caisses d'assurance-maladie contre les médecins qui facturent leur consultation 20 euros (au lieu de 18,50 euros au tarif officiel).
Certains souhaitent que le gouvernement aille plus loin encore en accordant satisfaction aux généralistes qui demandent que le tarif de la consultation soit porté à 20 euros et celui de la visite à 30 euros. Ces syndicats exigent aussi que les majorations de charges sociales que doivent supporter les spécialistes du secteur I dans le cadre du règlement minimal conventionnel (en vigueur en l'absence de convention pour les spécialistes) soit abrogées. Le Dr Jean-Marc Rheby, porte-parole de la Coordination nationale indépendante des médecins généralistes espère que la question des revalorisations tarifaires sera « réglée » dans les jours suivant le second tour de l'élection présidentielle car « la droite voudra se sortir cette épine du pied ».
En admettant que la nouvelle équipe gouvernementale souhaite s'occuper rapidement de ces questions et envoyer un message significatif aux médecins libéraux, encore faut-il que les caisses d'assurance-maladie soient sur la même longueur d'onde car c'est à elles de proposer des revalorisations d'honoraires - ensuite soumises à l'aval du gouvernement - et c'est à elles aussi d'interrompre ou non les sanctions engagées contre les médecins libéraux.
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