PARIS
L’artiste catalan Julio González (1876-1942) descendait d’une famille d’orfèvres et de ferronniers de Barcelone et fut très tôt initié au métier. Après ses années d’apprentissage, où il se consacre à l’orfèvrerie, l’artiste éprouve la technique du cuivre repoussé et du cuivre martelé. Mais c’est avec le fer que l’art de González peut atteindre son zénith. Il anime le matériau avec une puissance et une noblesse rarement atteints. A la fin des années 1920, González fait une rencontre déterminante. Picasso demande à l’artiste ferronnier de l’aider à réaliser quelques-unes de ses oeuvres en trois dimensions (ainsi le « Monument à Apollinaire »). L’exposition dévoile 150 dessins de Gonzalez ainsi qu’une dizaines de petites sculptures, brillantes. Une autre manière de découvrir ce vulcain poète, à travers des dessins ravissants où la femme est triomphante.
Galerie Libéral-Bruant, 1, rue de la Perle, Paris-3e. Tél. : 01.42.77.96.74. Jusqu’au 4 mars.
Rembrandt et la Bible
L’institut néerlandais fête l’année Rembrandt à l’occasion des 400 ans du peintre de Delft. La première exposition d’un cycle qui se prolongera jusqu’à mai* est consacrée aux eaux-fortes de Rembrandt conservées dans la collection Frits Lugt. Cette dernière, réunie par Frits Lugt (1884-1970), amateur accompli, collectionneur de talent et de goût, rassemble un ensemble exceptionnel de gravures de Rembrandt : quelque 300 feuilles. Les oeuvres sont organisées selon plusieurs thématiques : paysages, scènes de la vie quotidienne et de l’atelier, portraits de l’épouse du peintre, de sa mère… Mais ce sont les eaux-fortes représentant des scènes bibliques qui sont les plus marquantes. Soixante gravures, d’une force et d’une poésie remarquables, illustrent l’Ancien et le Nouveau Testament.
Institut néerlandais, 121, rue de Lille, Paris 7e. Tlj, sauf lundi, de 13 h à 19 h. www.institutneerlandais.com Jusqu’au 26 mars. * « Rembrandt et son école » (dessins de l’ancienne collection royal de Dresde), du 16 mars au 14 mai, et « Rembrandt et le paysage », du 6 avril au 14 mai.
LYON
Les enfants de la guerre
Le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon évoque la Seconde guerre mondiale à travers la figure de l’enfant. Une manière originale et inédite d’aborder le conflit. L’exposition retrace la vie quotidienne de la jeunesse – y compris les enfants d’autres puissances combattantes, comme l’Allemagne, le Japon ou encore les Etats-Unis –, entre 1935 et 1950. Objets et jouets d’époque, costumes, illustrés, photographies, documentaires et archives familiales, décors et mises en scène, reconstitutions composent cet émouvant témoignage. «Vieillir, c’est se rappeler son enfance», disait Thomas Bernhard.
Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation. 14, avenue Berthelot, 69007 Lyon. Tél. 04.78.72.23.11. Jusqu’au 2 avril.
MARSEILLE
Une saison du dessin
Cent trente dessins italiens de la Renaissance et du Premier Âge baroque, jusque-là conservés dans une collection privée française, ont été acquis l’année dernière par l’Etat grâce au mécénat du groupe Carrefour. Cette acquisition majeure a été rendue possible en raison des nouvelles dispositions fiscales, qui, par le biais d’exonérations accordées aux entreprises, favorisent le maintien d’oeuvres d’art sur le territoire national et l’enrichissement des collections publiques. Ces oeuvres ont été réparties entre le Louvre, le palais des Beaux-Arts de Lille, le musée de Rennes, les musées de la Ville de Toulouse, le musée des Beaux-Arts d’Orléans et celui de Marseille. Ce dernier a reçu 21 chefs d’oeuvre des plus grands artistes des écoles florentine (Allori, Bandinelli, Salviati, Vasari...) et siennoise (Peruzzi, Sodoma, Vanni...). Ils sont présentés au Centre de la Vieille Charité, accompagnés d’une sélection des plus belles oeuvres graphiques de la collection Feuillet de Borsat en dépôt au musée des Beaux-Arts. Beaucoup d’oeuvres superbes comme « la Crucifixion », de Fra Bartolomeo, « la Piéta », de Naldini, « l’Etude pour un larron crucifié », de Baccio Bandinelli (notre photo), ou encore « la Tête idéale vue de profil », attribuée à Bronzino. Cette rare collection est remarquable de délicatesse, d’élégance et de virtuosité.
Centre de la Vieille Charité, salle Gaston-Defferre, 2, rue de la Charité, 13002 Marseille. Tlj sauf lundi, de 10 h à 17 h. Jusqu’au 2 avril.
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