Tourisme
Du haut de la colline du château, Buda contemple Pest. Sur les hauteurs, le siège du pouvoir et de l'ordre établi : l'imposant Château Royal qui abrite aujourd'hui la Galerie nationale, l'église dédiée à Mathias, grand roi de la Renaissance, avec ses tuiles vernissées comme celles des Hospices de Beaune, des rues pavées et des demeures médiévales. Et aussi, le bastion des pêcheurs et ses tourelles. Tout a été revisité au XIXe siècle par le grand architecte hongrois Frederic Schulek qui - à l'instar de Viollet-le-Duc - avait un goût prononcé pour le néogothique et ses extravagances.
La capitale hongroise a été inscrite au Patrimoine mondial en 1987.
Au beau milieu du fleuve l'île Marguerite, qui a pris le nom du roi Bela IV, abrite un jardin japonais et une aimable roseraie. Les Turcs avaient installé dans les ruines du monastère un harem si raffiné qu'il est entré dans la légende.
Le Danube n'est pas aussi bleu que le prétendait Offenbach, mais il est baigné de lumière dorée et des reflets de l'époque où les Hasbourg régnaient sur l'empire austro-hongrois.
Sur l'autre rive du fleuve, traversé de jolis ponts, la forêt de flèches du Parlement a du mal à faire oublier la pâtisserie « kolossale » qui abrite le pouvoir législatif et les institutions. L'intérieur - moitié byzantin, moitié gothique - est aussi monumental : une vingtaine de kilomètres de couloirs, un dôme énorme, des plafonds géants.
Une succession d'hôtels borde le fleuve comme une armée en marche. Chacun a son histoire. Ainsi, dans celui qui avait été nommé « A la Reine d'Angleterre », le négociateur Ferenc Deac tenait des conciliabules secrets avec des hommes politiques hongrois et les envoyés, tout aussi secrets, des Hasbourg. Déjà, Budapest secouait le joug de Vienne. Franz Liztz donnait des concerts au palais Vidago, une belle construction exotique chargée d'ornements orientaux. Les salles de bal, ouvertes sur le fleuve, s'enivraient aux accents de la Belle Epoque.
Les bains et les cafés de Pest
Pest est bâtie comme un camp romain. De grandes artères à angle droit, ponctuées d'immeubles cossus, de belles églises et des basiliques blanches, des édifices dessinés par Eiffel et ses émules - la gare Nyugati et le grand marché - donnent à l'ensemble un éclectisme de bon aloi.
L'occupation ottomane s'est servie des sources d'eau chaude pour imposer la civilisation des bains. Il y a des établissements dans tous les quartiers : teintés d'exotisme ou d'Art Nouveau, discrets ou luxueux.
« Après le bain turc, le café hongrois est la curiosité la plus orientale », disait-on en 1914. La tradition demeure et les cafés, avec leur ambiance si particulière, sont (presque) aussi nombreux qu'à Paris.
Les musées regorgent de pièces rares qui ont échappé aux ravages des guerres. Les trésors de la basilique Saint-Etienne présentent une accumulation d'ostensoirs, de ciboires et de chasubles d'une rare beauté ; la synagogue médiévale a sauvé toutes sortes de parchemins relatifs aux juifs de Buda, des sculptures gothiques et des pierres tombales. D'autres musées rendent hommage aux grands hommes de Hongrie : Franz Liztz (son ancien appartement), Béla Bartok (la maison du compositeur), Ignac Semmelweis ou Vasarely (plus de 400 uvres du peintre hongrois sont accrochées dans le musée qui porte son nom).
Ainsi Budapest a tourné la page du malheur. La ville détruite au deux tiers par la guerre a relevé ses ruines ; une nouvelle génération a oublié les années noires du communisme. Restent encore quelques façades meurtries par les combats.
Pour partir
TRANSPORTS :
Vols Paris-Budapest sur Malev (la compagnie nationale) ou sur Air France. Vols au départ de Lille, Lyon, Nice, Marseille et Strasbourg. Budapest est également desservie par l'Orient Express tous les jours de la gare de l'Est (départ à 17 h49, arrivée à Budapest le lendemain vers midi).
FORMALITES :
Passeport en cours de validité ou carte d'identité. Pas de visa.
CLIMAT :
Hiver un peu froid (- 2° en moyenne en janvier). Eté souvent chaud. Juin est un mois très agréable (23°).
HOTELS :
De l'hôtellerie de grand luxe, comme le Budapest Marriott, le Kempiski Hotel Corvinus, et l'Intercontinental aux hôtels de charme 3 étoiles, comme le Kalvin et aux établissements plus simples, à l'architecture fleurant bon le « réalisme » soviétique.
BONNES TABLES :
- Gundel Etterem, 1146 allakerti ùt 2 (cuisine traditionnelle et musique tzigane).
- Kalocsai Paprika Csàda, 108 Blatàthy Otto ùt.13 (spécialité, la carpe à la mode de Kalocsa et les plats les plus connus de la cuisine hongroise).
SEJOURS :
De nombreux voyagistes organisent des séjours à Budapest, comme Rapsodie hongroise, Euro Pauli, Nouvelles Frontières, Transtours et Donatello.
Outre des week-ends Découverte, « Fugue à Budapest », de 3 jours/2 nuits à partir de 426 euros Paris/Paris, comprenant les vols A/R et l'hébergement en hôtel (4 ou 5 étoiles) en chambre double et petit déjeuner, Rapsodie hongroise propose, durant le Festival de musique du printemps, un week-end de 4 jours/3 nuits (du 22 au 25 mars) pour 913 euros Paris/Paris, comprenant les vols A/R, l'hébergement en hôtel 4 étoiles avec petit déjeuner-buffet et pension complète, les transferts et les billets en 1re catégorie pour les trois représentations musicales des 22 (soirée d'orgue à l'église Mathias), 23 (soirée à l'Opéra) et 24 mars (soirée concert de la Jeune Philarmonie allemande).
Euro Pauli propose des forfaits avion + 2 nuits dans des hôtels-pension de charme 3 étoiles à partir de 395 euros Paris/Paris.
RENSEIGNEMENTS :
- Office du tourisme de Hongrie, 140, avenue Victor-Hugo, 75116 Paris. Tél. 01.53.71.67.17. Site Web : www.hongrie.org
- Rapsodie hongroise. Tél. 01.55.42.60.70.
- Euro Pauli. Tél. 0826.803.303. Brochure dans les agences et à Quotidien Voyages. Tél. 01.53.63.84.40.
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