La prise en charge des AVC qui touche en France 150 000 personnes par an, est un des cinq chantiers prioritaires du Plan national de télémédecine en cours de définition. Sur les 26 millions d’euros alloués aux Agences régionales de santé en 2011 pour leurs plans régionaux de télémédecine, 11,6 sont allés à 13 ARS pour des projets AVC. But de l’opération : mettre l’expertise des hôpitaux disposant d’une unité neurovasculaire à la disposition de ceux qui n’en ont pas afin de traiter en urgence les patients sur place avant leur transfert vers l’UNV. L’ARS Île de France annonce ainsi son projet Tele Neuro IdF, un outil qui permet une communication verbale et visuelle entre le patient, l’urgentiste et le neurologue à distance ainsi que le transfert de l’imagerie cérébrale du patient. L’expérimentation se déroule entre l’UNV des hôpitaux de Meaux, Saint-Denis et Tenon et les quatre hôpitaux de Lagny, Montreuil, Jean Verdier et St Antoine et fera l’objet d’une évaluation médico-économique. On peut aussi mentionner le projet CREBEN (centre régional breton d’expertise neuroradiologique) de l’ARS de Bretagne, qui a pour mission de mettre à disposition des établissements de santé de Bretagne un radiologue expert en neuro-imagerie médicale présent dans les CHU de Rennes et de Brest, en priorité pour l’interprétation en urgence des cas d’accidents vasculaires cérébraux, mais aussi pour les autres pathologies de systèmes nerveux central.
La téléexpertise radiologique a déjà fait ses preuves : on cite le bilan d’un CHU qui reçoit entre 75 (dimanche) et 150 (jeudi) demandes d’avis par jour, avec une pointe vers 19 heures et un creux vers 7 heures, en provenance de trois centres hospitaliers de la région. Sur les 750 demandes effectuées, 85 % concernaient des demandes de prise en charge neurochirurgicales qui ont résulté dans deux cas sur trois par un conseil de ne pas transférer le patient.
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