L’INTERSYNDICALE de défense de la psychiatrie publique (Idepp) organise une nouvelle journée d’action le 4 avril. Plusieurs «très grands sujets d’inquiétude» motivent cette mobilisation : la «crise démographique, budgétaire et institutionnelle» que traverse la profession ; les taux budgétaires «catastrophiques» annoncés pour la spécialité – «de -1 à-3%», dénonce l’Idepp. Surtout, le collectif dénonce la «remise en cause» d’un certain nombre d’avancées récentes. Il considère en particulier que les secteurs de psychiatrie sont de plus en plus menacés par l’organisation de l’hôpital en pôles et que la procédure de nomination des médecins chefs de secteur se trouve brouillée par la procédure de nomination des chefs de pôles. Il rappelle que les psychiatres attendent toujours de bénéficier de la prime multisites, «encoreretardée dans les méandres des productions de décrets et arrêtés».
Enfin, tout comme l’ensemble des organisations de praticiens hospitaliers (PH), les syndicats de psychiatres s’alarment des projets de déconcentration de la nomination et de l’affectation des PH. Ils mettent en garde : «L’indépendance des praticiens, justifiée pour tous, l’est encore plus en ce qui concerne les psychiatres du fait des particularités de leur pratique. En effet, outre qu’ils ont à traiter de ce qu’il y a de plus intime chez les personnes, leur implication professionnelle dans la cité et surtout au niveau médico-légal et judiciaire nécessite qu’ils soient indépendants des instances administratives locales. »
L’Idepp réunit le Syndicat de la psychiatrie à exercice public (Spep) et le Syndicat de la psychiatrie de secteur (SPS).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature