Jim Morrison : 30 ans après

JAZZ-ROCK
Par Didier Pennequin

Q UE reste-t-il de Jim Morrison, emblématique chanteur des Doors, 30 ans après sa tragique disparition à Paris ? Une tombe au cimetière du Père-Lachaise, qui fait l'objet d'une vénération particulière et d'un pèlerinage régulier d'inconditionnels. Des quantités d'enregistrements - connus ou inconnus, officiels ou pirates -, un style vocal et musical uniques, des livres et surtout des souvenirs. Pour célébrer la disparition à l'âge de 27 ans de cette icône du rock américain, une intense activité commerciale a été mise en place.

Ainsi les amateurs et nostalgiques pourront se plonger dans un double CD intitulé « The Best of The Doors » (Elektra/EastWest/Warner Music France), qui contient tous les tubes du groupe, de l'hymne « Light My Fire » à « The End » ou encore « Strange Days ». Les puristes pourront, quant à eux, se rabattre sur « Live in America » (Bright Midnight Records/Eletra/Warner), une série d'enregistrements inédits réalisés en direct aux Etats-Unis entre 1969 et 1970.
Pour ceux qui préfèrent les images au son, Universal Pictures propose soit un DVD, soit un coffret de 3 VHS, qui comprend un concert donné au Hollywood Bowl en 1968, une ultime apparition télévisée datant de 1969 et un film sur la légende du groupe, « The Doors, Dance on Fire ». Le DVD offre deux titres supplémentaires, dont un enregistrement de « Break on Through », réalisé au festival de l'île de Wight (1969).
Enfin, la mort de Jim Morrison est également le moment de la parution de très nombreux ouvrages, parmi lesquels une autobiographie du claviériste du groupe Ray Manzarek, « Ma vie avec les Doors », « L'intégrale Doors », de Chuck Crisafulli, qui livre le secret de toutes les chansons écrites par les membres de la formation et surtout Jim Morrison, et un album à petit prix (79 F, env. 12 Euros) « Les Doors », par William Ruhlman (trois livres des éditions Hors Collection). On lira également « Jim Morrison et les Doors » de Jean-Yves Reuzeau (Librio Musique), « La tragique romance de Pamela et Jim Morrison », de Patricia Butler et « Morrison, un festin entre amis », une réédition de Frank Lisciando (deux parutions au Castor Astral).

Bloc-Notes

American Jazz Festival

La révélation de l'année, le jeune saxophoniste Chris Potter, deux pianistes incontournables et historiques, anciens membres notamment des Jazz Messengers d'Art Blakey, George Cables et John Hicks, un vétéran de la trompette compagnon de Herbie Hancock, Eddie Henderson, une toute jeune tromboniste découverte par Ray Charles, Sarah Morrow, ou encore un swingueur fou au saxophone, Houston Person, tels sont les principaux invités de la 8e édition d'un mini-festival qui se déroule dans un des nombreux clubs de la rue des Lombards à Paris. L'occasion de (re)découvrir des jazzmen qui sont totalement absents des grandes messes estivales.

Paris, Sunside (01.40.26.21.25), du 8 juillet au 1er août, 21 heures.

Dee Dee Bridgewater

Chanteuse de jazz la plus célèbre en France, l'Américaine Dee Dee Bridgewater, qui est momentanément retournée dans son pays d'origine, revient dans l'Hexagone, avec un hommage à la musique de Kurt Weill, inoubliable compositeur de « Mack the Knife », revisité par tant de jazzmen et vocalistes. Pour parfaire ce travail, la belle Dee Dee sera accompagnée de quelques-uns de ses fidèles compagnons comme André « Dédé » Ceccarelli (batterie), Thierry Eliez (piano) ou encore Thomas Bramerie (basse).

Paris, Parc Floral, Bois de Vincennes, 7 juillet, 16 h 30.

Chick Corea

Les apparitions de Chick Corea en France sont rares. Pianiste emblématique de la période jazz-rock de Miles Davis, il est avec Herbie Hancock et Keith Jarrett, l'un des meilleurs représentants des claviers modernes au monde. Après avoir tenté plusieurs aventures depuis 30 ans, Chick Corea retrouve une formule, le trio acoustique piano/basse/batterie, qui est toujours un ravissement pour les oreilles et qui ne tolère aucune approximation. Uniquement le top du top.

Paris, Parc Floral, bois de Vincennes, 8 juillet, 16 h 30.

Wayne Shorter

Autre compagnon de Miles Davis, cofondateur du groupe électrique Weather Report, saxophoniste de légende et compositeur hors pair : ainsi pourrait-on résumer trop brièvement la très longue carrière de Wayne Shorter, qui effectue une tournée française après plusieurs années d'absence. A la tête d'un quartette acoustique comprenant plusieurs pointures - Danilo Perez (piano), John Patitucci (basse) et Brian Blade (batterie) - l'immense Wayne va raviver la flamme d'un jazz authentique et éternel.

Paris, Parc Floral, bois de Vincennes, 15 juillet, 16 h 30.