DEPUIS QU'ELLE fréquente le bitume de nos routes, l'Ibiza s'est fait une spécialité de séduire les jeunes. La nouvelle génération ne déroge pas à cette règle qui lui a permis de creuser son sillon dans un univers très concurrentiel.
Depuis 1984, année où elle apparut pour la première fois, revêtue de sa robe dessinée par Giugiaro, 4 millions de clients ont craqué pour ses beaux yeux. Comment imaginer un retour à des valeurs plus traditionnelles ? La quatrième génération s'inscrit donc dans la logique « auto-emocion », slogan publicitaire cher à Seat. En route donc pour l'émotion renouvelée !
Cousine de la Volkswagen Polo et de la Skoda Fabia, l'Ibiza est censée assumer le rôle de sportive au sein du groupe Volkswagen et surtout de rivale des Alfa Romeo. Pour juger sur pièces de ses bonnes intentions, on attendra malgré tout le lancement des versions FR et Cupra. Lesquelles seront dépourvues de transmission intégrale, jugées trop onéreuses pour la clientèle visée. Pour les mêmes raisons, il est exclu de voir débarquer un coupé-cabriolet. En revanche, une trois-portes verra le jour au Mondial de Paris. En ce qui concerne le break, les cerveaux barcelonais planchent sur le sujet. Si cette déclinaison voit le jour, l'Ibiza se heurtera alors à son clone tchèque, la Fabia Combi, ainsi qu'aux Clio Estate et 207 SW. Dans l'immédiat, ce sont donc les cinq- portes qui sont à l'honneur.
Première constatation, le style résolument moderne ne cadre pas avec les motorisations. Le trois cylindres Diesel, d'une autre époque, et les quatre cylindres pourvus de la technologie injecteurs pompes font un peu désordre dans le paysage.
La généralisation du filtre à particules est certes une très bonne chose dans le contexte environnemental actuel. Mais le ronflement du Diesel, perceptible dans l'habitacle, conséquence d'une insonorisation défectueuse, rend les voyages au long cours pénibles. Dommage, car le 105 CV TDI conserve toute sa vigueur.
Un common rail ferait bien sûr l'affaire. Il est en gestation. Ce sera un 1.6 l. Volkswagen a fait le choix de privilégier le haut de gamme en commercialisant le 2 l 140 CV déjà monté sur le SUV Tiguan et l'A4. En conséquence, Seat et Skoda attendront leur tour. Qui viendra dans environ un an.
Facile à vivre.
Ceci énoncé, l'Ibiza mérite quelques égards. Agréable à regarder, facile à vivre, elle adopte une planche de bord inédite du plus bel effet, des plastiques pas tout à fait à l'unisson et une banquette arrière rabattable 50-50 permettant de jouer sur les volumes.
Sur la route, elle se comporte de façon très saine. La direction précise et la qualité des trains roulants n'y sont pas étrangers. En revanche, le « trou » entre la deuxième et la troisième implique des changements de rapports qui ne sont pas sans conséquence sur les consommations.
Plus légère (50 kg) et plus basse (22 mm) que la version actuelle qui poursuit sa carrière sous l'appellation « Collector », elle prend 99 mm en longueur et 30 mm en largeur.
Deux packs (design stylance et sport), des accessoires et quelques options dont les phares bi-xénon, la climatisation automatique (série sur la finition Gran Via) et la fonction « coming home » améliorent l'ordinaire d'un véhicule qui n'a pas encore tout à fait atteint sa plénitude.
La Seat Ibiza en bref
– Longueur : 4,052 m.
– Largeur : 1,693 m.
– Hauteur : 1,445 m.
– Empattement : 2,469 m.
– Nombre de places : 5.
– Poids : 999 à 1 125 kg.
– Volume du coffre : 292 l.
– Contenance du réservoir : 45 l.
– Pneumatiques : 175/70 R14 (1.2 l essence, finition référence).
– Direction assistée électro-hydraulique.
– Motorisations, performances, consommation moyenne, C02 :
• 1.2 l, 3 cyl., 70 cv (NC), couple : 112 Nm à 3 000 t.m., 163 km/h, 5,9 l, 139 g ;
• 1.4 l, 4 cyl., 85 CV (5), couple : 132 Nm à 3 800 t.m., 175 km/h, 6,2 l, 154 g ;
• 1.6 l, 105 CV essence : informations non communiquées ;
• 1.4 l TDI 3 cyl. (4), couple : 112 Nm à 3 000 t.m., 119 g, autres informations non disponibles ;
• 1.9 l TDI 3 cyl., 90 CV : informations non communiquées ;
• 1.9 l TDI, 4 cyl. 105 CV (5), couple : 240 Nm à 1 900 t.m., 186 km/h, 4,5 l, 119 g.
PRIX
– 1.2 l, 70 CV : 12 600 euros ;
1.4 l, 85 CV : 13 200 à 14 950 euros ;
– 1.6 l, 105 CV : de 14 755 à 17 085 euros ;
– 1.4 l TDI, 80 CV : de 14 700 à 16 450 euros ;
– 1.9 l TDI, 90 CV : de 15 600 à 17 350 euros ;
– 1.9 l TDI, 105 CV : de 16 200 à 17 950 euros.
Les PLUS : Style moderne et dynamique, comportement routier, boîte de vitesses agréable, filtre à particules de série sur tous les TDI.
Les MOINS : Motorisations TDI très bruyantes, plastiques de qualité moyenne, roue de secours temporaire (sauf sur TDI 105 CV), radio CD MP3 en option sur version de base, régulateur de vitesse en option sur les deux premiers niveaux, ESP en option sur l'ensemble de la gamme.
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