Même une fois le sommeil récupéré et le rythme circadien resynchronisé, le jet lag chronique entraîne des troubles de la mémoire et de l’apprentissage sur le long terme. C’est ce que suggèrent des psychologues californiens ayant soumis des hamsters à un décalage horaire répété, c’est-à-dire l’équivalent d’un vol Paris-New-York deux fois par semaine pendant 4 semaines. Les chercheurs ont été très étonnés de constater que les rongeurs continuaient à présenter davantage de difficultés d’apprentissage que les autres, plus d’un mois après la fin de l’expérience. La neurogenèse dans l’hippocampe, était diminuée de moitié par rapport aux animaux témoins. Il semble de plus que l’effet du jet lag s’exerce directement sur le comportement et sur le cerveau, et non via les hormones du stress telles que le cortisol, comme on l’a longtemps pensé. Des femelles ayant subi une ablation des glandes surrénales ou des ovaires puis supplémentées à heures fixes ont présenté elles aussi un déficit en neurones matures de l’hippocampe.
PLoS ONE, publication en ligne du 24 novembre 2010.
lequotidiendumedecin.fr, le 25/11/2010
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