Jean Yanne, inimitable

Publié le 27/05/2003
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Cinéma

Il nous manquera, Jean Yanne, mort d'une crise cardiaque à 69 ans. Ses coups de gueule, ses seconds rôles qui éclipsaient souvent les premiers. On se souviendra de ses inénarrables émissions de radio, de ses films parodiques qui touchaient souvent juste et dans un tout autre registre du haïssable héros de « Que la bête meure », de Chabrol, ou du personnage de « Nous ne vieillirons pas ensemble », de Pialat, qui lui valut en 1972 un prix d'interprétation, d'ailleurs refusé pour cause de mésentente avec le cinéaste.

Journaliste, chansonnier, auteur de chansons et de feuilletons avec Gérard Sire, complice de Jacques Martin, il fait le bonheur des auditeurs de la radio dans les années cinquante. Il deviendra ensuite, pour les amateurs de grosse rigolade, l'un des piliers des « Grosses Têtes ».
Il débute au cinéma avec « la Vie à l'envers », d'Alain Jessua, tourne avec Chabrol, Godard, Lautner, Costa-Gavras... En 1972, il se lance dans la réalisation et tournera sept films, dont « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » et « Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ ».
En 1979, il choisit les Etats-Unis pour des raisons fiscales et parce qu'il est plus facile d'y monter des affaires, ce qui ne l'empêchera pas de venir tourner en Europe ailleurs (« Indochine », «le Hussard sur les toits », « le Pacte des loups »...). Il était aussi l'un des piliers des « Grosses têtes », sur RTL. On le verra bientôt dans l'adaptation télévisée des Thibault, de Roger Martin du Gard.

R. C.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7343