Le président CFDT de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), Jean-Marie Spaeth, pense pouvoir conclure un accord-cadre avec les syndicats médicaux « à la fin de la semaine prochaine ».
« Ce n'est pas à moi de dire s'il faut une consultation à 20 euros ou non : la négociation se fera en mon absence, ce qui est tout à fait normal », a souligné le ministre de la Santé Jean-François Mattei, qui a rendu une visite symbolique, et surtout diplomatique, à la CNAM pour y rencontrer Jean-Marie Spaeth mais aussi Jeannette Gros et Gérard Quevillon, présidents respectivement de la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA) et de la Caisse nationale d'assurance-maladie des professions indépendantes (CANAM).
Le ministre a quand même précisé que « les partenaires [représentants des syndicats médicaux et des caisses] doivent se réunir le plus vite possible dans un accord gagnant-gagnant ». Jean-François Mattei a beau clamer haut et fort « l'attachement du gouvernement au dialogue social », il sait en effet que le temps presse, compte tenu de la multiplication des mouvements de déconventionnement, à l'appel des coordinations départementales des médecins généralistes, et de l'échéance politique cruciale des élections législatives dans deux semaines.
Négocier, oui, mais quoi ? Outre la revalorisation du C à 20 euros, Jean-Marie Spaeth n'exclut pas une hausse sous condition de la visite à domicile (V) à 30 euros, car il aborde cette négociation « sans préalables ni tabous ».
Dans un communiqué commun, le ministre et les trois présidents des caisses préviennent en tout cas que « la deuxième étape de revalorisation attendue par les généralistes » (après l'avenant du 24 janvier qui a augmenté le C de 0,97 euro) ira de pair avec « des engagements significatifs et concomitants que ces professionnels souscriront pour concilier bonnes pratiques médicales et juste utilisation des ressources de l'assurance-maladie dans l'intérêt des assurés sociaux et des cotisants ». Jean-Marie Spaeth a parlé de la possibilité d'un « autofinancement » de la revalorisation tarifaire (estimée à 277 millions d'euros pour le seul C à 20 euros) grâce à des engagements des médecins sur de « meilleurs soins au meilleur coût », (voire page 3) particulièrement en termes de prescriptions médicamenteuses.
« Absent » mais un peu directif quand même, le ministre de la Santé a « invité chacun à prendre ses responsabilités », en évoquant « la période de 1993-1994, pendant laquelle les références médicales opposables avaient apporté des résultats ».
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