Hôpital Expo

Jean Leonetti dénonce la « mécanique inflationniste » de la T2A

Publié le 05/07/2010

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Manifestation syndicale oblige, l’inauguration du salon Hôpital Expo a été quelque peu perturbée le 18 mars dernier : la ministre de la Santé Roselyne Bachelot et Annie Podeur, directrice de la DGOS, ont dû déserter l’ouverture du salon. Seul Jean Leonetti, tout nouveau président de la Fédération hospitalière de France (FHF), a pris la parole, pour l’inauguration, un an après l’adoption de la loi HPST. À cette occasion, le président de la FHF n’a pas oublié de rappeler que la FHF fut un fervent défenseur de la loi HPST. « Parce qu’elle permet à tout Français d’avoir accès à une médecine de qualité, de décloisonner le système de santé, d’encourager la création des agences régionales de santé », a déclaré Jean Leonetti. Pour autant, il n’a pas non plus hésité à décocher ses flèches, et à mettre en garde le gouvernement. Sur un sujet sensible, la T2A. « La T2A est un outil certes performant, mais qui a atteint ses limites. Elle encourage une mécanique inflationniste, qui rend totalement inefficiente la régulation prix/volume. Il faut instituer une régulation basée sur la pertinence des actes. » Autre attaque frontale : la vente à la découpe des missions de service public. « Il faut impérativement évaluer les missions de service public, pour ne pas qu’elles deviennent la variable d’ajustement. Le service public ne doit pas être low cost », a-t-il insisté. D’autant plus que la crise économique risque de provoquer des coupes claires dans les budgets du sanitaire et du médico-social. « Ce serait une erreur : car le système social français a permis d’amortir les effets pervers de la crise », a averti Jean Leonetti. Enfin, il s’est félicité de la reconquête de « parts de marché » du secteur public en chirurgie et obstétrique. Une victoire pour l’hôpital public. Une institution choyée par les Français, dont 77 % d’entre eux pensent qu’on lui alloue trop peu de moyens.